Non à la guerre de Poutine contre la population civile ukrainienne à l’approche de l’hiver

Non au bâillon et à la répression contre les partisans de la paix et d’une issue négociée tant en Russie qu’en Ukraine

A partir d’aujourd’hui 1er Décembre, le ministère russe de la justice va publier sur son site web la liste complète desdits, selon la loi Poutinienne, « agents de l’étranger ». Déjà depuis le 4 mars une révision du code pénal russe permet de condamner toute personne parlant de « guerre » au lieu « d’opération militaire spéciale ». En fait toute personne manifestant son opposition à la guerre peut maintenant être cataloguée comme « agent de l’étranger » puisqu’aucune preuve de la réalité d’un soutien de l’étranger n’est nécessaire pour être condamné. Les derniers espaces de liberté sont en train de se fermer pour empêcher toute manifestation contre la guerre.
La première victime d’une guerre est toujours la liberté d’information.

Les Ukrainiens subissent les mêmes dérives autoritaires et ultranationalistes que celles que subissent les Russes. En effet si la Russie préfère laisser partir ses opposants, estimant certainement pouvoir mieux museler l’opinion publique russe, le pouvoir ukrainien lui a choisi aussi la voix autoritaire en interdisant une douzaine de partis politiques qui avaient obtenu 18% aux dernières élections législatives en Ukraine et en interdisant la sortie du territoire aux hommes de 18 à 60 ans, personnes en âge de se battre.

Le soutien du Mouvement de la Paix est acquis depuis le début à tous ceux qui, en Russie et en Ukraine, expriment leur opposition à la guerre, réclament un cessez-le-feu immédiat, l’engagement de négociations pour une issue négociée impliquant l’objectif d’un retrait des troupes russes d’Ukraine et le respect de la souveraineté de l’Ukraine.

Au-delà de ces mesures sur le terrain militaire, la Russie en considérant les populations civiles comme un objectif militaire, en les privant d’eau, de chauffage, d’électricité, à l’approche de l’hiver, commet un véritable crime de guerre.

A l’issue de son congrès national, Le Mouvement de la Paix appelle à une journée d’action nationale le 14 décembre à travers des actions et délégations partout en France auprès des préfectures pour porter les mêmes exigences que les pacifistes russes et ukrainiens pour un cessez-le-feu immédiat, pour l’engagement de négociations en vue d’une issue politique négociée, pour le retrait des troupes russes d’Ukraine et pour une conférence internationale pour la paix sous l’égide de l’Onu. Le 14 décembre sera l’occasion de demander au Président de la République et au gouvernement d’agir pour un cessez-le-feu de Noël, comme le demandent les mouvements pacifistes et non-violents de Russie et d’Ukraine.

Le Mouvement de la Paix
Le 1er décembre 2022

 

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7 pensees sur “Non à la guerre de Poutine contre la population civile ukrainienne à l’approche de l’hiver

  1. Prière de se souvenir, en exigeant un cessez-le-feu et des négociations, que le gouvernement Zelinski n’existe que par l’OTAN. La consigne qu’il suit, c’est de guerroyer quoiqu’il en coûte (à son pays, à nous…) en s’appuyant sur son image de résistant héroïque sauveteur de son peuple, et il ne peut pas concéder l’armistice fût-ce pour nos beaux yeux.
    Concernant l’escalade nucléaire, les néocons US, pas encore décisionnaires face au Pentagone, semblent persuadés qu’il est possible de détruire suffisamment la Russie par une « première frappe » pour l’empêcher de riposter. Et la réindustrialisation des Etats-Unis aux dépens de l’UE, qui émeut apparemment le locataire de l’Elysée 😉 en visite chez M. et Mme Biden, est conditionnée à la consolidation du Mur économique entre l’Occident et les autres : les sanctions qui nous plongent dans la crise en sont la fondation.
    Du coup, reprendre les accords de Minsk (sabordés par Paris) et rassurer le Kremlin quant à la non expansion de l’OTAN, ce n’est pas encore au menu !
    A tout le moins, cessons d’armer les kiéviens. Et quittons l’OTAN, comme le suggérait ailleurs le MvtPaix.

  2. Il y a une erreur : la photo montre Salah Hamouri, expulsé de Jérusalem et sa femme Elsa Lefort.

    • Bonsoir Annie, tu parles de l’article de la colonne de droite, c’est une publication d’un réseau social du Mouvement…

  3. Quand on pense que le troll chb écrivait juste avant le 24 février que les infos des Etats-Unis à propos de l’invasion de l’Ukraine étaient des « fake news » (sans doute avait il des contacts au Kremlin pour l’affirmer)… Ça donne envie de lire la suite… 😉

  4. Oh, Vlad, le label “troll”, c’est trop d’honneur, je ne suis qu’un anti Otan de base, nostalgique de volontés d’indépendance et de non-alignement…
    En février, il y avait aussi :
    https://www.mvtpaix.org/wordpress/agenda/conference-debat-le-role-de-lotan-dans-la-montee-des-tensions-internationales/
    Savez-vous qu’hier encore des roquettes de l’Otan ont frappé l’hôpital de Donetsk ?
    A. Merkel ayant indiqué l’autre jour que les accords de Minsk servaient à donner à Kiyv le temps de préparer une offensive contre les (fournisseurs de gaz) russes, quelle valeur le soutien “à l’Ukraine”, et en fait au régime bandériste, a-t-il pour un mouvement de paix ? Nos impôts, encore une fois, nous rendent complices, sinon acteurs, de crimes de guerre.

  5. Nazis, banderistes, …etc.ne sont que des qualificatifs reprenant la propagande dont sont abreuvés les russes moyens qui regardent la télévision d’état pour leur créer un ennemi et leur faire oublier qu’ils vivent, pour un grand nombre d’entre eux dans la misère. Pour sauver leur régime dictatorial, Poutine et les siloviki ont besoin de créer des ennemis extérieurs et faire oublier la corruption généralisée et l’appropriation des richesses naturelles par des oligarques qui placent ensuite leur argent en immobilier en Europe occidentale dans les pays honnis par le régime. Depuis 1999, il n’y a jamais eu plus efficace qu’ “une bonne guerre “ pour faire remonter le taux de popularité de Poutine. Un régime dictatorial a cependant toujours une fin, le plus souvent lorsqu’il perd une guerre, qu’il a le plus souvent commencé. Qui n’a jamais été en Russie ne peut pas comprendre combien ce pays est sous la coupe d’une nomenklatura qui profite de toutes ses richesses et laisse le peuple dans la misère.

  6. Du haut de notre démocrature pas si prospère, Rozenfeld, vous avez le droit de détester les siloviki.
    Mais soutenir, à coups de milliards et d’ADM, un soi-disant “serviteur du peuple” qui en fait sacrifie son peuple, bombardant les russophones et vouant les autres au hachoir à viande ??
    Nous avions survécu à la guerre froide, et voici que notre OTAN de plus en plus agressive nous convaincrait qu’ étouffer le Kremlin est l’option juste, jusqu’à la destruction nucléaire totale en passant par la ruine de l’Ukraine ? Quant au néonazisme, renseignez-vous par exemple chez Klarsfeld, ou dans l’article de Forward (janvier 2021, quand nos médias osaient critiquer Kiyv, mais repris par Tribune Juive le mois dernier).
    Oui, la guerre se nourrit de propagande : des deux côtés !

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