Congrès national du Mouvement de la Paix de Dijon 2008

 

Forum pour la paix : « Cultiver la Paix pour un monde solidaire »

 

Congrès national : « 60 ans d’actions pour la Paix, Comprendre le passé pour bâtir l’avenir en cultivant la Paix au présent

Sur le forum internet, un espace pour débattre des textes du congrès

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Arielle Denis, co-présidente du Mouvement de la Paix, intervient à l’ouverture du Forum

 

Reportages sur France Bleue Bourgogne le 24 Novembre :

 

 

 

Message du Congrès
du Soixantième anniversaire
du Mouvement de la paix

Les congressistes de toute la France, réunis à Dijon les 22 et 23 novembre 2008, célèbrent 60 ans d’actions de millions d’hommes et de femmes aux côtés du Mouvement de la Paix. Ils s’appuient sur ce magnifique héritage pour lancer un appel solennel :

A l’heure où la crise du mode de développement néolibéral s’étend dans tous les domaines, nous craignons que ne s’avivent partout les tensions : trop souvent par le passé les crises ont ouvert le chemin des guerres : transformons cette période d’incertitude en opportunité pour ouvrir une ère de paix ! Il n’y pas de choix plus urgent ni plus réaliste.

Nous appelons toutes les femmes et tous les hommes à relever ce défi avec courage et créativité en agissant partout pour cultiver la paix du quartier à la planète.  Rassemblons pour que la Décennie de l’Onu qui s’achèvera en 2010 débouche sur un fort mouvement mondial en faveur d’une culture de la paix et de la non violence.

Pour en finir avec la terreur nucléaire, nous appelons les maires et les élus de France à signer et relayer  l’Appel historique en faveur du désarmement nucléaire  lancé au 1er Forum de la paix par les maires représentants la diversité politique de notre pays, sous le haut  patronage du maire d’Hiroshima. Nous appelons à participer activement à la campagne ICAN, Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, pour exiger des Etats, notamment  lors de la Conférence d’examen du TNP en 2010, un engagement mondial en faveur de l’élimination  des armes nucléaires.

Nous appelons le peuple de France à se rassembler contre la sale guerre faite en notre nom en Afghanistan au lieu de  tout mettre en œuvre pour aider le peuple afghan à sortir de la misère et du sous-développement. Nous contestons également la décision du président de la République de réintégrer totalement l’Otan. Renforcer l’Otan, c’est choisir la force au détriment du droit, aviver partout les tensions, favoriser la prolifération nucléaire, augmenter les dépenses militaires et engager l’Union européenne dans la voie de la guerre des civilisations. C’est pourquoi nous appelons tous les citoyens de France, d’Europe et du monde à manifester à Strasbourg le 4 avril prochain à l’occasion du Sommet du 60ème  anniversaire de l’Otan pour dire Non à la guerre, Non à l’Otan  et oui à une Europe pacifique et solidaire !

De l’Afghanistan à l’Irak, au Darfour, en Colombie en Somalie ou en RDC, les interventions militaires et les guerres ne résolvent rien mais produisent des spirales de souffrance et de haine, qui détruisent les vies et l’ensemble de l’environnement. La situation du peuple palestinien est un déni de droit et d’humanité. Dans l’urgence nous demandons la levée du blocus contre Gaza et des efforts véritables pour aboutir à la création d’un Etat de Palestine au cotés d‘Israël dans les frontières de 1967, conformément aux décisions de l’Onu , il y a 60 ans.

Nous appelons tous les acteurs de la société à se saisir de leur pouvoir de citoyen pour mettre fin aux guerres et au militarisme et obtenir de tous les gouvernements d’Europe et du monde, des décisions de désarmement, de réduction des dépenses militaires, des politiques de prévention des conflits, de coopération et de solidarité entre les femmes et les hommes de la Terre.

 

A Dijon le 23 Novembre 2008

 

 

Appel aux Maires de France

 

Un constat nous rassemble : notre empreinte écologique fragilise les écosystèmes de notre terre. Ainsi, Il y a 63 ans, notre planète entrait dans une nouvelle ère : l’ère atomique, avec les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. Quelques mois plus tard, naissaient l’Onu et l’Unesco pour dire « Plus jamais ça » aux guerres qui déchirent le monde.

La Charte de l’Onu engage les gouvernements, représentants des peuples, à « préserver les générations futures du fléau de la guerre ». L’Unesco, quant à elle, définit dans son préambule les prémices d’une culture de la paix : « Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées des défenses de la paix ».

Depuis les tragédies d’Hiroshima et Nagasaki, la quasi-totalité des Etats a adopté la Déclaration sur le droit des peuples à la paix, considéré que les armes nucléaires devaient être éliminées et adopté le Traité de non-prolifération nucléaire dans lequel les Etats « s’engagent à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace ».

Pourtant, il reste encore aujourd’hui 27 000 têtes nucléaires qui menacent chaque jour l’existence même de notre planète. En cas d’utilisation volontaire ou accidentelle, nos villes seraient les premières cibles. L’état du monde et les menaces qui émergent, nécessitent un engagement de tous pour éliminer ce péril et construire la paix.

Nous, maires de Carrières-sous-Poissy (78), Dijon (21), Lourdes (65), Malakoff (92), Montreuil (93), villes de France, représentant la pluralité des engagements politiques de notre pays, réunis à l’occasion du 1er Forum de la Paix (2008), en présence de nombreuses personnalités et organisations, lançons un appel aux maires de France pour qu’ils soutiennent les efforts des Etats, des collectivités et des ONG pour la non-prolifération et le désarmement nucléaires conformément aux engagements internationaux de notre pays.

Considérant notre responsabilité en matière de sécurité de nos concitoyens et notre proximité avec eux, nous avons un rôle particulier à jouer pour les soutenir dans l’action pour la paix, la solidarité et la justice.

Avec les maires d’Hiroshima et de Nagasaki et les Hibakusha (survivants des bombardements atomiques), solidaires des 2400 villes (San Francisco, Bruxelles, Hanovre, Halabja, Paris, Rio de Janeiro, Sarajevo, Montréal, …), et gouvernements locaux du monde entier engagés dans l’action avec le réseau Mayors for Peace / AFCDRP (1), soutenu par le réseau mondial CGLU (Cités et gouvernements locaux unis) et sa commission « Diplomatie des villes », nous appelons l’ensemble des maires de France à s’engager dans la campagne intitulée « Nos villes ne sont pas des cibles » qui s’inscrit dans le projet « Horizon 2020 » destinée à obtenir des Nations Unies un processus international d’élimination des armes atomiques d’ici 2020.

Ensemble, du village et du quartier à la planète, pour garantir un avenir durable aux générations futures, rassemblons-nous pour promouvoir une culture de la paix et mettre en mouvement assez d’énergies pour libérer la planète de la « grande menace » des armes atomiques.

 

Dijon le 21 novembre 2008

 
    

François Rebsamen
Catherine Margaté
Dominique Voynet
Jean-Pierre Artiganave
Eddie Aït
Maire de Dijon, Sénateur de la Côte d’Or
Maire de Malakoff, Conseillère générale des Hauts-de-Seine
Maire de Montreuil, Sénatrice de Seine-Saint-Denis
Maire de Lourdes
Maire de Carrières sous Poissy, Conseiller régional d’Ile de France

 

1. Association Française des Communes, Départements, Régions pour la Paix, branche française de Mayors for Peace

En présence de Catherine Margaté, maire de Malakoff, conseillère générale des Hauts-de-Seine, vice-présidente de Mayors for Peace, représentante du maire d’Hiroshima.

 

 

 

 

 

 


Pierre Villard, co-président du Mouvement de la Paix, présente les cinq maires ou leurs représentants, de toutes tendances politiques, venus soutenir l’Appel aux Maires de France

 


Catherine Margaté, Maire de Malakoff et Conseillère générale des Hauts de Seine, vice-présidente de Mayors for Peace, lit l’Appel aux Maires de France

 

D’autres photos à voir

 

Afrique et Paix : Wangari Maathai
Vidéo de CulturePaix
Le 12 novembre, à la maison de la chimie à Paris, se tenait la 6e conférence sur le développement. Organisée par l’AFD et le réseau des chercheurs européens, celle-ci accueillait notamment la Kenyane Wengari Maathaï, prix Nobel de la Paix 2004. Selon l’Atlas stratégique 2008, sur 35 conflits graves répertoriés dans le monde, 13 sont situés en Afrique, où 15 pays (sur 53) sont concernés par une « crise d’intensité moyenne à haute »…

 

 

 

Le message de Tadatoshi Akiba, Maire d’Hiroshima (pdf 157 Ko)
Le message de Sergio de Queiroz Duarte, haut représentant de l’ONU pour les affaires de désarmement (doc 54 Ko)

 

DANS LA PRESSE

 

LE MOUVEMENT DE LA PAIX TIENT CONGRÈS À DIJON

Le 60e anniversaire

Existe-t-il plus noble cause que celle que défend le Mouvement de la Paix ? Pour son soixantième anniversaire, c’est à Dijon qu’il a choisi de tenir son congrès annuel. Pour la circonstance, il sera précédé par le premier Forum de la Paix.

Tout est parti d’eux, une dizaine de figures de la résistance déterminées à ne pas laisser tomber en désuétude les valeurs qui avaient animés leur combat dans la clandestinité, au premier rang desquelles un profond attachement à la paix. Ce 22 février, réunis autour d’Yves Farge, Lucie et Raymond Aubrac, d’Astier de la Vigerie, ils se retrouvent au Café des 2 mondes, à Paris. Et dans un même élan décident de créer les Combattants de la Liberté qui devient, peu après, le Mouvement de la Paix.

C’était il y a soixante ans et tout indique aujourd’hui que les motifs de leur engagement d’alors conservent leur actualité. Raison de plus pour donner un relief particulier à cet anniversaire d’une Ong, qui a gagné en indépendance d’esprit après avoir été longtemps considérée comme proche du parti communiste français et
qui reste forte d’un réseau de militants présents sur toute la France. C’est la raison pour laquelle le congrès annuel sera précédé, le 21 novembre, du premier Forum de la Paix et c’est Dijon qui a été choisi pour l’accueillir. De nombreuses personnalités sont annoncées pour la circonstance, qui dialogueront sur le thème :
cultiver la Paix pour un monde solidaire. Parmi elles, Federico Mayor, ancien directeur de l’Unesco, l’iranienne Shirin Ebadi, prix Nobel de la Paix, Hélène Langevin, physicienne et directrice de recherche émérite au CNRS, Sergio Duarte, Haut commissaire des Nations unies pour le désarmement, Raymond Aubrac, grand résistant, le cinéaste René Vauthier ou encore le footballeur Lilian Thuram.

Cette journée ouverte à tous sera articulée autour de trois tables rondes : quels enjeux de société pour la Culture de Paix ? Sans désarmement, quel avenir pour la Planète ? Quelles nouvelles solidarités pour un monde de justice et de paix ? Apprendre des autres, confronter les points de vue et les regards sur la société, partager les convictions, tels sont les objectifs de ce forum anniversaire. Deux temps forts sont attendus : l’appel aux maires de France pour la culture de paix, la non-prolifération et le désarmement ainsi que la rencontre organisée au conseil régional de Bourgogne entre les invités du forum et 200 jeunes.

Le congrès national du Mouvement de la Paix se tiendra lui les 22 et 23 novembre.

Un congrès toutefois particulier puisqu’il marquera 60 ans d’action, de campagnes, de mobilisation. Les 150 comités locaux seront représentés, dont bien sûr celui de Côte-d’Or, pour réfléchir, avec les invités, sur connaître le passé pour changer le futur, en cultivant la Paix au présent. Une belle conjugaison qui devrait réunir cinq cents personnes.

Comité de Dijon et de Côte-d’Or du Mouvement de la paix – 03 80 46 05 25

Source : Dijon notre ville, novembre 2008

 

 

 

La paix au coeur

François Gagnaire, responsable jeunes du Mouvement de la paix.

Le congrès du mouvement de la paix avait lieu ce week-end à Dijon.

Ce week-end, à Dijon, avait lieu le congrès du Mouvement de la paix à l’occasion duquel nous avons fêté les soixante ans de notre organisation. Cette édition réunissait des militants venant de quarante-cinq départements sous le slogan « comprendre le passé pour bâtir l’avenir en cultivant la paix au présent ». Dès l’ouverture, cette formule a trouvé son illustration en réunissant à la tribune des militants historiques et des acteurs de la jeune génération, témoignant tour à tour de leur expérience de pacifistes ! Ce fut pour moi un des moments forts de ces assises. L’ambiance du congrès est propice aux échanges aussi bien formels qu’informels d’autant plus que cette année un forum pour la paix avait lieu la veille, permettant à des partenaires d’apporter de nouveaux éléments de réflexion.

J’ai apprécié la participation de nombreux jeunes délégués par leurs comités. Ceci laisse présager une ébauche d’un investissement de la jeune génération dans la vie de l’association, qui tend à répondre aux inquiétudes générées par le monde actuel.

Par ailleurs, il me semble essentiel de citer « l’appel aux maires de France », véritable moment historique, lancé par cinq élus de tendances différentes (UMP, PRG, PS, Verts et PCF ) unis pour une seule et même cause, l’abolition de l’arme nucléaire. De plus, le Mouvement de la paix s’inscrit dans l’actualité en préparant activement la mobilisation contre l’OTAN à l’occasion du prochain sommet qui aura lieu à Strasbourg du 2 au 5 avril 2009 (manifestation le samedi 4 avril). Pour conclure, je considère ce congrès comme une véritable réussite offrant nombre de perspectives mobilisatrices encourageantes que nous vous proposons de découvrir et de partager avec nous.
L’Humanité, 24 Novembre 2008

 

 

La paix tient forum à Dijon

Mouvement de la paix . La moutarde de Dijon est-t-elle montée au nez des délégués au 60e congrès du Mouvement de la paix, les 21, 22 et 23 novembre 2008 ?

Dijon (Côte-d’Or), correspondance particulière.

En tout cas, l’annonce de la fermeture de l’entreprise « historique » de la capitale des grands ducs, le moutardier Amora, ne les a pas laissés de marbre. Cette fermeture inique a même créé un certain émoi dans l’enceinte du palais des congrès. Quel rapport, direz-vous, avec la problématique de la paix dans le monde ? Quel rapport entre les tensions internationales et la délocalisation programmée d’un fleuron de l’industrie agroalimentaire bourguignonne ? Le combat pour la paix et le combat pour l’emploi ont bien des points communs. D’où ces trois jours de cogitation pour démêler toutes les ramifications conduisant aux tensions nationales et internationales. Que ce soit au cours du forum de la paix de vendredi ou lors des ateliers et séances plénières du congrès proprement dit.

Un premier forum donc qui a concrétisé l’idée lancée à l’issue du précédent congrès de Saint-Ouen en 2005. À savoir « un espace informel de dialogues entre les acteurs de pays qui permet d’établir une relation permanente avec tous les acteurs de la paix », comme le précisait Arielle Denis, coprésidente du Mouvement de la paix, à l’ouverture. Articulé autour de trois tables rondes – « quels enjeux de société pour la culture de paix ? », « sans désarmement, quel avenir pour la planète ? », « quelles nouvelles solidarités pour un monde de justice et de paix ? » – ce premier forum aura sans doute permis aux participants d’apprendre des autres, de confronter leurs points de vue, leurs analyses de la société et du monde, de partager leurs convictions.

Le temps fort de cette rencontre étant marqué par « L’appel aux maires de France » lancé par cinq maires d’obédiences politiques différentes : François Rebsamen, maire de Dijon (PS) ; Catherine Margaté, maire de Malakoff (PCF) ; Dominique Voynet, maire de Montreuil (Verts) ; Jean-Pierre Artinagave, maire de Lourdes (UMP) ; Eddie Aït, maire de Carrières-sous-Poissy (MRG). Un appel pour clamer haut et fort que « les villes ne sont pas des cibles » et que, « ensemble, du village et du quartier à la planète, pour garantir un avenir durable aux générations futures, rassemblons-nous pour promouvoir une culture de la paix et mettre en oeuvre assez d’énergies pour libérer la planète de la grande menace des armes atomiques ».

Trois jours de débats et ce constat. Implacable. Le monde est malade. Malade des injustices et des inégalités, malade des dominations et des guerres. Les dépenses militaires dépassent mille milliards de dollars par an. La misère, les maladies, les violences frappent les populations, poussant à des flux migratoires massifs. Chômage, précarité, pauvreté, logement indigne, crise de la citoyenneté, crise de l’éducation : l’insécurité sociale croissante au coeur d’une société qui survalorise l’argent a produit ces situations inquiétantes. La fermeture de l’usine Amora étant un signe – spectaculaire – de cette société en crise. Une crise exigeant de fortes réponses sociales et une volonté politique à la hauteur des enjeux. Tant il est vrai que cultiver la paix est bien plus difficile que de faire la guerre. Cela demande du courage politique.

Du courage, l’ONG pacifiste n’en manque pas. Avec ses soixante ans d’actions pour la paix et ce fil conducteur : « Comprendre le passé pour bâtir l’avenir, en cultivant la paix au présent ». Avec ses 150 comités répartis dans toute la France qui animent le débat et la mobilisation autour des questions liées à la construction de la paix et à la promotion d’une culture de la paix, en partenariat avec d’autres forces qui travaillent à un monde plus juste, plus sûr et plus pacifique. Avec une attention particulière pour mettre dans le coup le maximum de jeunes. Avec une solidarité internationale active et sa participation à différents réseaux, notamment le Conseil mondial de la paix, le Bureau international de la paix, Abolition 2000, l’Association internationale des éducateurs à la paix et la Marche mondiale des femmes. En s’inscrivant dans la culture de la paix, en s’ouvrant largement à toute la société et en permettant aux nouvelles générations d’y prendre leur place, le Mouvement de la paix entend bien poursuivre ses actions tous azimuts pour la prévention des conflits en se mobilisant sur les causes des guerres… C’est son credo.

Maurice Touzot
L’Humanité, 25 Novembre 2008

 

 

EN CONGRÈS NATIONAL DU 21 AU 23 NOVEMBRE

Le Mouvement de la Paix fêtera ses 60 ans à Dijon

 

Pour le Mouvement de la Paix, cette année est pPour tenir son congrès national, le Mouvement de la Paix a choisi Dijon. L’événement se déroulera du 21 au 23 novembre au palais des Congrès.articulière. En effet, elle marque les 60 ans d’actions de l’organisation créée par des anciens résistants. Pour célébrer cet anniversaire particulier du 21 au 23 novembre, c’est la ville de Dijon qui a été choisie. La capitale des Ducs accueillera le congrès national de l’ONG pacifiste sur le thème : « Connaître le passé pour changer le futur, en cultivant la paix au présent ». Pourquoi Dijon a été choisie ? « Pour dynamiser certains comités de l’Est de la France qui sont moins actifs, explique la communication nationale du Mouvement. De plus, Dijon se situe à un carrefour. »

Le vendredi 21 sera marqué par un forum ouvert au grand public, intitulé « Cultiver la paix pour un monde solidaire », sous le parrainage de Tadatoshi Akiba, maire d’Hiroshima.
Trois tables rondes

Autour de trois tables rondes (« Quels enjeux pour la culture de paix ? », « Sans désarmement, quel avenir pour la planète ? » et « Quelles nouvelles solidarités pour un monde de justice et de paix ? »), le forum permettra aux participants nationaux et internationaux de la paix, selon l’organisation, « d’apprendre des autres, de confronter leurs points de vue, leurs analyses de la société et du monde, de partager leurs convictions et leurs campagnes ». Des spectacles et expositions seront aussi organisés (voir détail en encadré ci-dessous).
Appel de paix lancé aux maires

« Nous allons aussi lancer le vendredi un appel aux maires pour la culture de paix, la non-prolifération et le désarmement général et nucléaire », annonce l’organisation. Outre cette thématique, le Mouvement de la Paix s’affiche contre la hausse du budget de la Défense, contre la vente d’armes ou encore contre la stratégie militaire actuelle en Afghanistan. Il organise aussi des débats et des rassemblements, notamment sur la situation au Proche-Orient.

Françoise Faitot, la présidente du comité de Dijon et de la Côte-d’Or du Mouvement de la Paix, estime que pour cultiver et construire le pays au quotidien, « il faut, dès le plus jeune âge, respecter l’autre, les différences, les droits de l’Homme, les droits de l’enfance, être solidaire, tolérant et assurer la liberté de circulation de l’information ».

A noter que le samedi 22 et le dimanche 23 seront dédiés à un bilan des 60 années passées et à des discussions entre les 150 comités de France présents. En tout, sur les trois jours, les organisateurs attendent plus de 400 personnes.

Vincent LINDENEHER

Le congrès national se déroule tous les trois ans, en alternance entre la région parisienne et la province.

Pour plus d’informations : Comité de Dijon et de Côte-d’Or du Mouvement de la Paix au 03.80.46.05.25 ou par e-mail : 21@mvtpaix.org/ Adresse : centre municipal des associations – boîte E5, 2 rue des Corroyeurs, 21000, Dijon.

Le comité départemental comporte environ 110 membres et deux autres comités situés à Beaune (adresse : Marcelle Tamène, 4, rue de Beauséjour, 21200 Beaune) et Chenôve (adresse : Christian Monnier, 1 bd Édouard-Branly, 21300 Chenôve ; e-mail : mcdorcy (à) aol.com)
Le Bien Public, jeudi 20 novembre 2008

 

Evénements ouverts au grand public

Le congrès national du Mouvement de la Paix se déroulera du 21 au 23 novembre au palais des Congrès de Dijon. Le vendredi 21 novembre, le forum de la paix aura pour thème « Cultiver la paix pour un monde solidaire ». A 10 heures, l’ouverture du forum aura lieu avec notamment l’allocution de Safia Ibrahim-Otokore, vice-présidente du conseil régional, chargée de la jeunesse, des relations internationales et de la coopération décentralisée. Entre 11 heures et 12 h 30, la première table ronde aura pour thème : « Quels enjeux de société pour la culture de paix ? ». Entre 14 heures et 15 h 30, la deuxième table ronde aura pour thème « Sans désarmement, quel avenir pour la planète ? » A 15 h 30, François Rebsamen, maire de Dijon et sénateur de la Côte-d’Or, fera une allocution. Celle-ci sera suivie de l’appel aux maires de France à 15 h 45. De 16 h 30 à 18 heures, la troisième table ronde portera sur le thème : « Quelles nouvelles solidarités pour un monde de justice et de paix ? » A 18 heures, le forum de la paix sera clôturé. Il sera suivi d’une réception organisée par la Ville de Dijon. Enfin, à 20 h 30, le cinéaste René Vautier aura carte blanche pour évoquer « Les images de la paix ».

Le samedi 22 novembre, une soirée culturelle sera organisée à partir de 21 heures avec la troupe Zig-Zag avec le spectacle « Mes carnets d’Algérie ». Celui-ci sera suivi d’un débat avec Marcel Yanelli, auteur.

Pendant les trois jours, plusieurs expositions seront ouvertes au public : « 60 ans d’actions pour la paix », une exposition historique d’affiches ; « Acteurs de paix », une exposition inédite des photographes Despatin et Gobeli ; « Arts et paix », portant sur des dizaines d’années de soutien des artistes à l’action pour la paix ; « Les Kakémonos », expositions constituées de dessins d’enfants.

L’entrée est fixée à 5 €.
Le Bien Public, jeudi 20 novembre 2008

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