Le Mouvement de la Paix appelle à la mobilisation mondiale pour dire STOP aux violences et crimes sexistes à l’égard des femmes

Tant que les femmes et les filles – qui forment la moitié de la population de la planète – ne vivront pas à l’abri de la peur, des violences physiques, psychologiques, morales et financières aussi bien dans la rue qu’au sein de leurs foyers, tant qu’elles seront les premières victimes de l’insécurité quotidienne… tant qu’on ne les privera plus, dans aucun pays du monde, de leurs droits fondamentaux et de leur liberté ou qu’on ne s’attaquera pas à leurs droits dans les pays où ils semblaient être acquis, tant que les filles n’iront pas au même titre que les garçons à l’école et que l’on jugera les femmes moins capables pour occuper les postes de responsabilité, il nous sera impossible de prétendre vivre dans un monde de justice, de solidarité, d’égalité et de Paix.

Les chiffres alarmants mentionnés ci-après* montrent à l’évidence que les violences à l’encontre des femmes et des filles, surtout lorsqu’elles s’exercent en toute impunité, sont un obstacle majeur à la promotion d’une Culture de la Paix et de la non-violence comme nous y invite la résolution de l’ONU.

Les situations de conflits, de guerres, de migrations forcées, favorisent le développement de telles violences car elles laissent le champ libre aux viols comme arme de guerre, à l’exploitation sexuelle des femmes tout en faisant peser sur elles la lourde responsabilité d’assurer, pendant que les hommes font la guerre, la survie des enfants.

Pourtant, « assurer l’égalité entre les femmes et les hommes par la pleine participation des femmes dans la prise de décision économique, sociale et politique, par l’élimination de toutes les formes de discriminations et de violences contre les femmes, par l’appui et l’aide aux femmes qui se retrouvent dans le besoin… » figure parmi les huit domaines d’action nécessaire pour œuvrer, comme rappelé dans la résolution de l’ONU, en faveur de la Culture de la Paix et garantir un avenir vivable à toute l’humanité.

La résolution 1325 (2000) concernant le droit des femmes, la paix et la sécurité – adoptée à l’unanimité le 31 octobre 2000 par le Conseil de sécurité des Nations Unies à l’occasion de sa 4213e séance – a constitué un autre pas en avant des institutions internationales en ce domaine.

C’est pourquoi, Le Mouvement de la Paix a pris, depuis plusieurs années, en référence à la Culture de la Paix, l’initiative de faire connaître et promouvoir le rôle des femmes en faveur de la paix, à travers une exposition « Femmes Ambassadrices de Paix » qui entend rendre visible et lisible l’action de ces femmes ambassadrices de paix qu’elles soient célèbres ou pas.

C’est dans cette logique que Le Mouvement de la Paix appelle chaque année l’ensemble de ses comités, de ses adhérent-e-s, de ses ami-e-s à participer activement partout en France le 25 novembre à la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, à dire haut et fort que de la même manière que le monde a besoin de paix, l’humanité a, elle aussi, besoin des rapports égalitaires, pacifiques et non stigmatisés en fonction du présupposé genre entre les hommes et les femmes, car, comme il est rappelé parfois, toute société qui réduit une femme à son rôle de mère, ne verra dans un homme, comme nous l’enseigne l’histoire des régimes totalitaires, qu’un soldat. 

La violence structurelle d’un système patriarcal qui alimente la culture de la guerre et du viol en opprimant le corps des femmes et des plus vulnérables, est donc aux antipodes de la Culture de la Paix, et c’est pourquoi il est incontournable d’œuvrer pour « l’autodétermination-autonomisation » des femmes et le respect et la défense de leurs droits.

Le 20 novembre 2022, lors de son Congrès national à Tours, le Mouvement de la Paix  a tenu à compléter sa campagne prioritaire n°1  qui vise « à développer une Culture de la Paix et de la non-violence du quartier à la planète » en  affirmant sa volonté dans son projet triennal  de « S’associer aux campagnes nationales et internationales contre les féminicides et les violences faites aux femmes, dénoncer le viol comme arme de guerre mais aussi le masculinisme qui s’est développé contre les droits des femmes, d’abord en Amérique du Nord, puis progressivement dans de nombreux pays occidentaux dont la France, diffusant sur les réseaux  son idéologie conservatrice et dangereuse visant à perpétuer les structures patriarcales de la domination masculine. »

Heureusement, partout dans le monde, du Soudan au Chili, en passant par l’Espagne, la France, le Japon, l’Algérie, l’Inde, Iran, l’Afghanistan, l’Irak, le Kurdistan, les femmes et les hommes épris de justice luttent pour l’égalité, contre les discriminations et pour leurs droits. Nous sommes à leurs côtés.

 

A Paris, le vendredi 25 novembre 2022

Le Mouvement de la Paix

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Des chiffres insupportables

Des chiffres inadmissibles et révoltants (source ONU)

  • 35% des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime ou des violences sexuelles de la part d’une autre personne (sans compter le harcèlement sexuel) à un moment donné dans leur vie.
  • Seulement 52% des femmes mariées ou en union prennent librement leurs propres décisions concernant les relations sexuelles, l’utilisation de contraceptifs et les soins de santé.
  • Près de 750 millions de femmes et de filles dans le monde étaient mariées avant leur 18e anniversaire.
  • Plus de 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine.
  • 1 femme sur 2 tuées dans le monde a été assassinée par son partenaire ou sa famille en 2012 ; alors que seulement 1 homme sur 20 a été tué dans des circonstances similaires.
  • 71% de toutes les victimes de la traite des êtres humains dans le monde sont des femmes et des filles, trois quarts d’entre elles sont exploitées sexuellement.

 

 

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