Ce 8 mars, Journée internationale des Droits des Femmes, relayons la voix des femmes en lutte pour leurs droits de vivre en paix dans un monde débarrassé des guerres, des violences, des armes nucléaires
En 2025, 80 ans après les horreurs de la seconde guerre mondiale et la victoire contre le fascisme, la Charte des Nations Unies puis la Déclaration universelle des droits de l’homme sont toujours les premiers instruments internationaux à affirmer le principe de l’égalité entre les humains, de l’égalité femmes-hommes. Ils définissent pour chaque être humain, pour tous les peuples et toutes les nations un idéal commun à atteindre pour assurer la paix, énonçant les droits fondamentaux, civils, politiques économiques sociaux et culturels de tous les êtres humains.
Depuis, en s’appuyant sur les luttes des femmes, l’ONU construit des conventions sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes, contre toutes les violences faites aux femmes et aux filles, contre les viols utilisés comme arme de guerre, pour leur liberté et leur pleine autonomie.
En 1994 la communauté mondiale réaffirme que la mise en place et le respect des droits des femmes et des filles constituent un moteur majeur du développement durable et de la préservation de la biodiversité.
Car, comme le disait Albert Jacquard : « la Paix n’est pas seulement l’absence de guerre, c’est la construction permanente de l’humanité » et cette construction implique la pleine participation des femmes dans toutes les sphères de la société.
Aujourd’hui cette construction est plus que jamais menacée. Il est urgent d’agir.
Le 8 mars 2025 : Face aux graves dangers qui menacent la Paix mondiale, face aux attaques contre les droits des femmes par l’extrême droite, les mouvances masculinistes propageant la haine contre les femmes, face à la militarisation de la société, le Mouvement de la Paix, signataire de l’appel unitaire de Grève féministe (https://www.grevefeministe.fr/8mars2025) appelle à participer massivement à la grève générale du 8 mars 2025. A Paris, rassemblement samedi 8 mars à 14h Place de la République. D’autres mobilisations ont lieu partout en France. |
Le 8 mars est aussi une journée internationale de solidarité. Partout les armes doivent se taire et des négociations doivent s’ouvrir dans les 50 pays encore en guerre aujourd’hui pour une Paix durable suivant les principes de la Charte des Nations Unies.
Les femmes, les enfants et les minorités de genre sont les premières victimes directes et indirectes des guerres. Le corps des femmes est considéré comme une arme de guerre, elles subissent viol et divers sévices.
La guerre est une négation de tous les droits humains en premier lieu de ceux des femmes et des filles. Elle apporte la mort, la destruction, crée des monstruosités comme le régime de Daech ou celui de Trump ou Poutine. Car malgré leurs différences de façade, ils s’attaquent tous aux droits des femmes. La guerre est partout porteuse d’obscurantisme, d’oppressions diverses, provoque un retour à la domination patriarcale et son lot de violences systémiques, aux idées les plus rétrogrades niant totalement la place des femmes et des petites filles dans de nombreux pays du monde. Elle ouvre la porte à toutes les régressions sociales.
Les salariées ukrainiennes et russes en témoignent, dans un pays en guerre, le pouvoir s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs, aux libertés. Au Soudan les femmes et les enfants sont les premières victimes de famine, en RDC être femme expose à être butin de guerre, violée, mutilée et massacrée. A Gaza, être femme, c’est être privée de toit, enterrer ses proches.
Aujourd’hui la construction de la Paix est menacée par l’explosion du capital mondialisé, en particulier des complexes médiatiques, militaro-industriel et par l’avancée de l’extrême droite partout dans le monde à son service, polarisant la société entre autres autour de la question du genre, comme en témoigne le Rapport 2025 du Haut Conseil à l’Egalité. Partout où les extrêmes droites avancent les droits des femmes reculent lorsqu’ils ne sont pas frontalement attaqués. Les lobbies masculinistes mettent en avant la force virile et militaire des hommes nostalgiques de leur pouvoir qui veulent les femmes à la maison et à la maternité. Leurs propositions entérinent l’ordre patriarcal et le radicalisent.
Nous refusons de retourner à une fonction de procréation, de servir de réarmement démographique ou tout autre, de retourner au travail domestique. Nous réaffirmons que notre corps est notre choix et réclamons des moyens véritables pour pouvoir exercer notre droit à l’avortement et à la contraception.
Nous voulons vivre et non survivre dans une société qui développe l’économie de Paix, du « vivre ensemble » dans le respect de tous et de la vie et la sauvegarde de la Planète. Nous relayons l’appel à une éducation de qualité : à la vie affective, relationnelle et sexuelle mais aussi une éducation à la paix.
Nous appelons à la fin de la mise en concurrence des uns contre les autres, à la soro-fraternité, à la coopération, à la solidarité avec les femmes du monde entier, à l’entraide. A autant de principes et conditions définies par l’ONU pour construire une Paix durable et la survie de l’Humanité.
A l’opposé de la Loi du plus fort, des injustices et de l’impunité des auteurs des violences et des guerres et de ceux qui s’enrichissent grâce à elles. A l’opposé du non-respect du Droit international et des droits de toutes et tous.
Ce 8 mars 2025 réaffirmons l’urgence de la Paix, du renforcement du multilatéralisme, le respect de la Charte de l’ONU qui consacre les droits des peuples à vivre en paix et le respect de tout un chacun dans sa dignité.
Le Mouvement de la Paix
Saint-Ouen, le 4 mars 2025


