Mardi 1er mai 2007
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Rendez-vous avec Bernhard BRASACK, co-Ambassadeur d’Allemagne |
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Rendez-vous avec Henrik SALANDER, Ambassadeur de Suède | |
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Rendez-vous avec Yoshinobu HIRAISHI, représentant de la mission permanente du Japon à la Conférence du Désarmement à Genève | |
1) Q : Le Mouvement de la Paix : « Qu’attendez vous de cette première session de préparation à la Precom pour la révision du Traité de Non prolifération Nucléaire ? »
2) Q : Le Mouvement de la Paix : « Le Japon a t’il des armes nucléaires sur son territoire ? »
Toutefois il existe des bases américaines au Japon dont plus de la moitié des forces se situent à Okinawa.
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3) Q : Le Mouvement de la Paix : « Pour vous, la Corée du Nord fait-elle partie du TNP ? »
R :Monsieur Yoshi HIRAISHI « Oui bien sûr. D’ailleurs nous n’apprécions pas la position des ONG de considérer que 4 pays ne font pas partie du TNP à savoir Israël, l’Iran,L’Inde et la Corée du Nord»
Le Mouvement de la Paix a évolué dans son positionnement par rapport aux autres ONG sur cette question et, actuellement, considère que la Corée du Nord fait toujours partie du TNP.
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La délégation du Mouvement de la Paix rencontre |
4) Q : Le Mouvement de la Paix : « Que pense le Japon de la proposition russe de créer un organisme international de contrôle des flux nucléaires. »
R : Monsieur Yoshi HIRAISHI « Le Japon avec cinq autres pays dont la Russie, les Usa, la Nouvelle Zélande, la France a fait des propositions précises sur les mécanismes permettant d’arriver à la création de cet organisme. » |
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Les pacifistes du mouvement japonais GENSUIKYO |
5) Q : La Délégation Japonaise : « Est ce que les français ne se mobilisent pas contre le nucléaire parce qu’ils estiment qu’il s’agit pour la France d’assurer son indépendance par rapport aux Etats-Unis ? »
R : Le Mouvement de la Paix : «La France n’est pas si indépendante des USA qu’elle l’affirme car ces deux pays sont les seuls au monde à faire des essais nucléaires en laboratoire et les deux laboratoires sont très liés tant au niveau des technologies utilisées que des hommes qui y travaillent. |
6) Q : Le Mouvement de la Paix : « Quelle est la position du Japon quant au mécanisme de retrait du Traité de non prolifération nucléaire ? »
R : Monsieur Yoshi HIRAISHI : « Les pays qui se retirent doivent dans tout les cas respecter les obligations qui leur incombaient quant ils étaient dans le TNP. D’autre part le Japon est favorable à l’utilisation des installations nucléaires des pays se retirant du TNP et à leur « recyclage »
Entretien retranscrit par Béatrice Lemoine |
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Mercredi 2 mai 2007
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Rencontre avec Paul Kavanagh, représentant permanent de l’Irlande auprès des organisations internationale à Genève | |
La délégation du Mouvement de la Paix a été reçue par M. Paul Kavanagh, représentant permanent de l’Irlande auprès de la Conférence du désarmement et James C O’Shea.
L’Irlande fait partie de la coalition du Nouvel Agenda, coalition créée en 1998 suite à la série d’essais nucléaires de l’Inde et du Pakistan. Elle comprend actuellement le Brésil, l’Egypte, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud, la Suède et l’Irlande. La Slovénie s’en est retirée. L’Irlande coordonne la NAC pour le premier semestre 2007 et a prononcé à ce titre la déclaration collective de la coalition dans le débat général. Une autre déclaration plus approfondie sera faite, publiée comme document (WP15), ainsi qu’une déclaration sur le cluster 1. |
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Cet intense travail collectif constitue à leurs yeux un succès important, révélateur d’un regain de vigueur de la coalition.
La PrepCom actuelle bloque pour l’instant sur les questions de procédures du fait de l’Iran. Mais l’Iran est isolé. Aucun pays ne le soutient publiquement. |
Pour l’Irlande, l’apport des ONG est essentielle.
Pour l’Irlande, la priorité est le désarmement nucléaire.
Cela explique que l’Irlande ait été à l’initiative dès 1961 d’une résolution à l’Assemblée Générale des Nations Unies qui a aboutie au TNP dont l’Irlande a été le premier pays signataire.
Compte-rendu rédigé par Pierre Villard |
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Rencontre avec l’ambassadeur de Belgique : Mr Werner Bauwens |
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Pierre : première fois qu’on les rencontre. Intérêt : la Belgique est un pays européen sur le sol duquel stationnent des armes nucléaires américaines au titre de l’OTAN.
Réponse : L’ambassadeur se refuse à confirmer la présence atomique. |
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L’OTAN maintient une composante nucléaire en Europe avec une volonté de diminution :
Pierre : la délégation Russe a proposé que les bombes atomiques ne soient implantées que sur le sol des Etats dotés d’armes nucléaires.
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Rencontre avec la délégation officielle belge, |
Réponse : Pourquoi ce maintien : 1 : le but ultime de l’OTAN c’est l’élimination complète de ces armes dans le cadre d’un équilibre à respecter entre l’OTAN et le Russie sur les armes nucléaires tactiques stationnées en Europe. Des démarches ont été entreprises, mais les réactions Russes se font attendre et celles obtenues ne sont ni claires ni concrètes.
Joël : dans cet équilibre il faudrait prendre en compte les armes Françaises et Britanniques
2 : C’est important dans les contacts avec la Russie, contacts très lents. La réduction possible ne peut pas être unilatérale de la part de l’OTAN. Le maintien est un élément tactique indispensable pour la négociation avec les Russes. Nous leur demandons plus de transparence.
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Rencontre avec l’ambassadeur Ali Asghar SOLTANIEH, ambassadeur de la République Islamique d’Iran auprès des Nations Unies | |
Le ton général de l’entretien est aimable mais néanmoins véhément.
Conformément au TNP dont il est signataire, l’Iran estime s’être soumis à toutes les inspections de l’AIEA au-delà même de ses strictes obligations montrant ainsi sa bonne volonté. L’Iran a cherché des fournisseurs à l’Ouest (USA, France, Allemagne) qui lui ont peu à peu refusé leur coopération technique. C’est pourquoi, il se tourne maintenant vers la Russie pour se fournir. L’Iran est avant tout soucieux d’assurer son indépendance technologique dans la maîtrise de l’énergie nucléaire. L’Ambassadeur se félicite que les ingénieurs et chercheurs de son pays aient déjà atteint une haute qualification technologique.
L’Iran a néanmoins cessé de se soumettre aux contrôles de l’AIEA depuis deux ans pour protester contre le traitement discriminatoire dont il s’estime victime. L’Ambassadeur met en cause les USA, son unilatéralisme et son soutien technologique à Israël, contraire à l’Article IV du TNP qui interdit toute assistance technologique aux états non-signataires du TNP. Son pays s’estime victime d’un traitement « deux poids, deux mesures ». Selon lui, ce n’est pas l’Iran qui est un facteur d’insécurité au Moyen-Orient mais Israël, largement doté en armes nucléaires de plus en plus perfectionnées grâce à l’aide des Etats-Unis.
L’Iran se déclare prêt à se soumettre à nouveau à ses obligations de signataire du TNP dès lors que tous les pays – notamment du Moyen-Orient- seront soumis aux mêmes règles. L’Iran approuve la création d’une Zone Exempte d’Armes Nucléaires au Moyen-Orient à la condition que le « régime sioniste » (sic) y adhère en démantelant son arsenal nucléaire.
L’Ambassadeur regrette que l’Union Européenne ait la même attitude que les Etats-Unis et rejette la condamnation de l’Iran par le Conseil de Sécurité de l’ONU, la considérant comme injuste.
L’Iran ne reconnaît qu’une autorité légitime dans le domaine nucléaire, l’AEIA avec laquelle il souhaite coopérer à nouveau, à condition d’être traité équitablement (en clair, de la même façon qu’Israël).
L’Ambassadeur met en évidence le fait que les armes nucléaires étant contraires à la morale de l’Islam, son pays ne saurait lui-même s’en doter. En attendant, l’Iran exprime son désaccord avec l’ordre du jour du Comité Préparatoire, ce qui bloque la poursuite des travaux. La délégation du Mouvement a demandé à l’Ambassadeur les raisons de son refus de voir le terme compliance (respect des engagements) retiré de l’ordre du jour, considérant pour sa part que se terme s’applique à tous les états parties, notamment les puissances nucléaires.
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Jeudi 3 mai 2007 | |
Présentation de l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais (Comprehensive Test Ban Treaty Organisation) |
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La CTBPO est la plus jeune des organisations en matière de contrôle.
Elle est une des six agences a dispose d’un budget proche de celui de l’AIEA.
Trois éléments sont nécessaires pour qu’un contrôle puisse s’exercer :
La CTBPO dispose pour cela d’un système complet permettant de recenser les évènements en terme d’émission de radioactivité. A à ce jour elle dispose d’un total de 321 stations dans le monde.
Toutes ces stations de recueil de données transmettent ensuite les informations à des satellites (250 dans le monde) qui retransmettent ces informations.
Du 21/02/2000 au 31/12/2006, 393 évènements ont été recensé dans le monde – de magnitude (d’amplitude) 6 maximum et de depth (longueur) maximum de 600. Toutefois pour le TNP, traité de non prolifération nucléaire, l’essentiel consiste à trouver celui parmi ces évènements qui est important.
Deux points doivent être pris en considération :
Question des participants :
Un pays non signataire du CTBT peut–il héberger des stations ?
Le CTBPO a-t-il des projets de recherche en lien avec la géophysique et les sismologues ?
Compte-rendu rédigé par Béatrice Lemoine |
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