Après le massacre de Nice : être solidaires, chercher à comprendre et défendre tous les droits humains

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le Mouvement de la Paix affirme sa solidarité, sa compassion avec les victimes de la tragédie de Nice dans laquelle 85 personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées et traumatisées, à travers l’odieux acte prémédité et pensé d’un forcené que Daesh, dans sa logique meurtrière d’incitation à la multiplication des crimes individuels, revendique comme un de ses « soldats ».

Le Mouvement de la Paix partage la douleur et la souffrance des victimes et de leurs familles. Il réaffirme sa condamnation générale et totale de tous les actes terroristes qui frappent à tous les coins de la planète.

Quelle que soit la manière dont chacun l’exprime, c’est la même aspiration à vivre en paix et en sécurité qui, avec la douleur et la révolte, se manifeste dans les réactions de la population.

C’est autour de cette aspiration légitime à la paix et à la sécurité individuelle et collective que nous devons construire la résistance à la haine et à la violence.

En effet, c’est dans l’esprit des hommes que naissent les pires folies mais aussi les solutions humaines. Aussi, ces solutions ne peuvent pas venir principalement du domaine policier et/ou militaire. Elles se construiront d’abord à travers des mesures économiques, sociales, culturelles, politiques et éducatives s’inscrivant dans la durée, dans un processus visant la satisfaction et le respect des droits humains et la promotion d’une logique et d’une culture de la paix.

C’est pourquoi la sécurité humaine doit être assurée sans repli sécuritaire qui amoindrirait la vie démocratique, associative et citoyenne. La démocratie est en effet la meilleure manière de s’opposer à la stratégie de la peur, de la terreur et de l’obscurantisme. C’est pourquoi nous sommes défavorables à la reconduction de l’état d’urgence et à toute mesure visant à banaliser le port d’armes et à militariser encore plus la vie nationale et les relations internationales.

Il convient de poursuivre le débat démocratique sur l’analyse des causes et des processus nationaux et internationaux ayant conduit à la situation actuelle et à l’attraction de milliers de jeunes français et européens dans la spirale mortifère et sans fin des guerres au Moyen-Orient.

Ce débat est indispensable pour éviter tout amalgame qui dresserait une partie de la population vivant en France contre une autre.

A la logique de guerre (Afghanistan, Irak, Lybie etc.) de violence, de lutte de tous contre tous, qui prévaut dans le monde entier et qui n’a généré que des échecs, le chaos et des monstruosités, il est temps de substituer une logique basée sur la satisfaction et le respect de tous les droits humains et sur la prévention et la résolution politique des conflits comme nous y invitent l’Unesco et plusieurs résolutions des Nations Unies appelant à la promotion d’une culture de la paix et de la non-violence.

Dès à présent, nous devons agir ensemble pour la réalisation de tous les droits humains afin de surmonter les difficultés actuelles ; à travers la construction pas à pas d’une civilisation basée sur les valeurs de liberté, d’égalité, de solidarité, de justice, de fraternité, de dignité et de paix afin d’éloigner chaque jour, les spectres de la violence, du racisme, de la xénophobie et de la guerre.

Saint-Ouen, le 22 juillet 2016

Le Mouvement de la Paix

Contact : Roland Nivet, 06.85.02.87.14

Photo CP attentat Nice 14 juillet 2016

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Une pensee sur “Après le massacre de Nice : être solidaires, chercher à comprendre et défendre tous les droits humains

  1. Alger, Nice, Alep, Munich souffrent d’un cancer effrayant.

    Après la défaite de l’armée nationale afghane, soutenue par l’armée soviétique appelée en renfort par le président Najibullah au milieu des années 80, l’armée US va s’installer en Afghanistan pour chasser les Talibans. Rambo est arrivé ! Mais après trente ans de guerre, le résultat américain est égal à zéro.

    Et c’est de l’Afghanistan des Talibans et avec les dollars saoudiens que les terroristes algériens, formés à tuer à Kaboul et à Peshawar, ont déferlé sur l’Algérie dès le début des années 90. L’Algérie a été ainsi le premier pays à être le laboratoire de la CIA et du Roi d’Arabie, pour mettre à l’épreuve cette arme nouvelle, le terrorisme islamiste.

    L’Algérie, durant dix ans, a été le premier pays à être dévasté par le terrorisme, dans l’indifférence des puissances occidentales, la France à leur tête. C’était l’époque de Mitterrand qui a cru prendre sa revanche sur l’Algérie qui a défait la France en 1962. Ce sont ses services qui ont créé la fable du « Qui-tue-qui ? », qui ont innocenté les islamistes pour affirmer et aboyer pendant une dizaine d’années, que les coupables des crimes atroces commis par les terroristes algériens étaient l’œuvre de l’armée algérienne et des services de sécurité.

    Aujourd’hui, Mitterrand est mort, le terrorisme islamiste aussi (en Algérie) mais il s’est propagé en Europe et aux USA. La France, la Belgique, l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Amérique ont vu déferler le terrorisme aveugle, abjecte et immonde qu’a connu l’Algérie de 1990 à 2000.

    Aujourd’hui, c’est Nice, Paris, Bagdad, Alep (l’égorgement d’un enfant palestino-syrien partisan (??) du régime !), Munich qui souffrent de ce cancer effrayant. Et nous ne disons pas : « Qui tue qui ? « . Et nous ne nous réjouissons pas de ces massacres odieux, comme certains se sont réjouis en Occident pour les massacres commis en Algérie pendant ce qu’on appelle la décennie verte/noire/rouge/.

    Non. Nous sommes choqués. Nous sommes compatissants. Nous sommes solidaires

    Mais, nous sommes lucides aussi ! Parce que nous disons que l’Occident avec son Otan, sa CIA et ses USA, ont semé et sèment les guerres partout (la haine d’un Hollande contre Bachar al-Assad est de l’ordre pathologique !) et depuis toujours. Et il ne fait que récolter une énorme tempête. Ce sont les pouvoirs politiques occidentaux qui sont – d’abord – responsables des massacres odieux que vivent leurs citoyens.

    Eux, ces responsables qui ont pendu Najibullah à un arbre dans une ruelle de Kaboul.

    Eux qui ont pendu Saddam.

    Eux qui ont massacré à mort Kadhafi à coups de pierres.

    Eux qui n’ont pas compris que l’Histoire n’oublie jamais.

    Eux qui n’ont pas compris que tout crime se paye toujours.

    Eux qui n’ont pas compris que l’argent ne peut pas se gagner par le crime de guerre.

    Ce que nous voulons, nous, pacifistes et progressistes du monde, c’est que la notion même de guerre soit à jamais abolie.

    Que les dirigeants de tous les pays rendent des comptes devant leurs peuples pour crime… d’idiotie cruelle.

    Rachid Boudjedra

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