BAGDAD (AFP)
Le président irakien Saddam Hussein a assuré que son armée tuerait “un million de soldats” américains en cas de débarquement aérien aux portes de Bagdad, au moment où Washington pousse le Conseil de sécurité à entériner un recours à la force contre l’Irak.
L’Irak et l’Onu ont annoncé que les chefs des inspecteurs en désarmement Hans Blix et Mohamed ElBaradei allaient effectuer les 8 et 9 février une visite à Bagdad, où les autorités les ont invités pour des entretiens sur les moyens d’améliorer la coopération.
“L’ennemi ne va pas débarquer dans les banlieues de Bagdad car il va mourir. Même s’il envoie un million de soldats, nos hommes vont les tuer”, a déclaré le chef de l’Etat en recevant des responsables militaires, selon la presse irakienne samedi.
“Le débarquement aura lieu dans des régions lointaines, et les médias de l’ennemi commenceront à en parler, annonçant que des forces sont à telle distance de Ramadi (à 100 km à l’ouest de Bagdad) et qu’elles sont en route pour occuper telle ville. C’est ainsi qu’il fera son show”, a-t-il ajouté.
Saddam prédit la mort d’un million de soldats américains à Bagdad BAGDAD (AFP)
Le
président irakien Saddam Hussein a assuré que son armée
tuerait “un million de soldats” américains en cas de débarquement
aérien aux portes de Bagdad, au moment où Washington pousse
le Conseil de sécurité à entériner un recours
à la force contre l’Irak.L’Irak et l’Onu ont annoncé que les
chefs des inspecteurs en désarmement Hans Blix et Mohamed ElBaradei
allaient effectuer les 8 et 9 février une visite à Bagdad, où
les autorités les ont invités pour des entretiens sur les moyens
d’améliorer la coopération.
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“L’ennemi ne va pas débarquer dans les banlieues de Bagdad car
il va mourir. Même s’il envoie un million de soldats, nos hommes vont
les tuer”, a déclaré le chef de l’Etat en recevant des
responsables militaires, selon la presse irakienne samedi.”Le débarquement
aura lieu dans des régions lointaines, et les médias de l’ennemi
commenceront à en parler, annonçant que des forces sont à
telle distance de Ramadi (à 100 km à l’ouest de Bagdad) et qu’elles
sont en route pour occuper telle ville. C’est ainsi qu’il fera son show”,
a-t-il ajouté.
Saddam Hussein, qui a multiplié les réunions avec ses responsables militaires depuis le début de l’année, a passé en revue avec les participants, notamment son fils cadet Qoussaï, qui dirige les unités d’élite du régime, et le ministre de la Défense Sultan Hachem Ahmad, la stratégie à suivre pour déjouer un débarquement ennemi sans exposer les troupes irakiennes au danger.
Le président américain George W. Bush, qui tente de rallier une large coalition aux côtés des Etats-Unis pour une éventuelle attaque contre l’Irak, a estimé vendredi qu’une deuxième résolution de l’Onu serait utile mais seulement si elle persuadait Saddam Hussein de désarmer.
“Si les Nations unies décidaient de voter une seconde résolution, cela serait bienvenu si cela donnait le signal que nous sommes déterminés à désarmer Saddam Hussein”, a déclaré le président américain.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre Tony Blair, il a rappelé que ce désarmement devait intervenir dans un délai “de semaines, pas de mois”.
Selon la presse britannique, les deux dirigeants se sont mis d’accord pour accorder à Saddam Hussein quatre à six semaines supplémentaires pour désarmer, ultime délai pendant lequel pourrait être discutée une deuxième résolution à l’Onu sur l’Irak. Le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz a indiqué à la presse à Bagdad que M. Blix était attendu à Bagdad le 8 février mais ne devrait pas rencontrer le président irakien. M. Blix avait déclaré vendredi à New York qu’il serait “certainement prêt” à rencontrer Saddam Hussein.
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), M. Mohammad Al Baradei, accompagnera M. Blix lors de cette visite, à indiqué à l’AFP à Vienne un porte-parole de l’AIEA, Melissa Fleming.
M. Aziz a en outre annoncé qu’aucun haut responsable irakien ne participerait le 5 février à la réunion du Conseil de sécurité au cours de laquelle le secrétaire d’Etat américain Colin Powell doit présenter des preuves à charge sur l’armement de l’Irak. “Ni moi, ni tout autre responsable irakien n’ira à New York pour assister à la réunion du 5 février. Nous serons représentés par notre ambassadeur à l’Onu Mohamed Al-Douri”, a-t-il déclaré.
Une source diplomatique à l’Onu avait indiqué vendredi que l’Irak avait demandé la participation d’un responsable irakien de “haut niveau” à la réunion mercredi du Conseil de sécurité. Le nom de M. Aziz a été évoqué. M. Aziz a estimé que le secrétaire d’Etat américain ne fera lors de cette réunion que “répéter des mensonges et nous serons prêts à les réfuter”. Par ailleurs, un scientifique irakien a refusé samedi d’être interrogé par les experts en désarmement sans la présence de témoins, a indiqué le porte-parole des inspecteurs à Bagdad, Hiro Ueki.
“L’individu en question s’est présenté accompagné d’un témoin. En raison de son insistance pour que ce témoin soit présent, l’interview privée n’a pas eu lieu”, a dit M. Ueki dans un communiqué.
Depuis leur retour en Irak le 25 novembre après quatre ans d’absence, les inspecteurs ont sollicité, sans succès, des interviews privées avec seize scientifiques irakiens, ces derniers refusant de parler sans la présence de représentants irakiens.


