Initiative à l’Ile Longue pour le désarmement nucléaire

 

 

 

 

FSE 2003 : séminaire “Pour une europe de Paix”

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Synthèse des débats

(Kate Hudson, Daniel Durand, Flavio Lotti, Colin Archer, Jordi Armadens, Sissy Vovou) – 13/11/2003

 

Daniel Durand : Mouvement de la Paix – France

Il faut tirer les leçons de la guerre d’Irak : il n’y a pas d’alternative viable à l’unilatéralisme des USA hors d’un soutien renforcé au multilatéralisme. La vision « multipolaire » est un leurre pour un monde aussi dangereux. Plus de soutien au multilatéralisme c’est plus de soutien au droit international, plus de soutien aux instituions internationales, au premier plan donc aux Nations unies. Ces deux thèmes sont à renforcer dans le texte de la Constitution européenne. Les conséquences politiques pour l’Union européenne doivent être :

  • le refus de la nucléarisation de l’Europe
  • plus de moyens européens à l’ONU, y compris militaires pour les opérations légales de maintien de la paix décidées par le Conseil de sécurité.
  • Plus de moyens européens à l’OSCE, pour les politiques de prévention civile des conflits, la promotion des droits humains, la justice. La PESC et la PESD devraient aboutir à un double partenariat :

      • régional avec l’OSCE pour la prévention des conflits
      • mondial avec l’ONU pour le maintien de la paix C’est la voie pour la diminution des dépenses militaires, la dénucléarisation de l’Europe, une sécurité crédible, le dépassement de l’obstacle de l’OTAN et la préparation des conditions de son abrogation.

       

    Colin Archer : BIP Genève

    Que faire pour étendre nos contacts et activités vers les pays de l’est de l’Europe ? Nous avons pris des initiatives pendant la crise des Balkans mais sans structure appropriée. Maintenant il est nécessaire d’avoir une structure de partenariat entre les ONGs de paix européennes. Il faut contrer les tendances à la militarisation de l’Europe. Mettons plus de pression sur la France pour qu’elle réduise ses armes nucléaires. Agissons contre la ré-augmentation des dépenses militaires dans les pays européens. Mettons en place une campagne internationale pour l’éducation à la paix et pour le transfert des dépenses militaires vers la formation, la défense des droits humains. La Conférence internationale de Barcelone du BIP du 23 au 27 juin 2004 sera une bonne opportunité.

     

    Jordi Armadens : Fondacion per la Pau – Barcelone.

    Les politiques de sécurité s’établissent toujours sur la force militaire alors que les études montrent que la sécurité se construit aussi par les droits humains ou par la protection globale de l’environnement. Nous devons construire une sécurité globale et partagée. L’Union européenne doit jouer un rôle alternatif pour la paix notamment par une politique de prévention des conflits. Il faut donc résister au militarisme, promouvoir des lieux de promotion de la paix. Nous menons campagne pour la promotion de la collaboration sur ces plans avec les scientifiques pour aboutir à arrêter les recherches militaires.

     

    Kate Hudson : Campaign for Nuclear Disarmament – Royaume-Uni

    Il faut exiger que la politique étrangère soit basée sur le droit international ce qui implique d’abandonner la politique de frappe préventive (avec les armes nucléaires par ex. et la collaboration avec la politique américaine (retrait des bases US en Grande-Bretagne). Nous maintenons nos campagnes pour l’abolition des armes nucléaires (les sous-marins Trident) et le respect des traités.* Nous avons besoin de campagnes en Europe contre toute armée européenne, pour un soutien à l’OSCE et non à l’OTAN et son élargissement.

     

    Sissy Vovou : Greek Social Forum – Grèce

    Nous voulons la paix dans une société juste. Le peuple refuse majoritairement la guerre pourtant le gouvernement a soutenu l’intervention militaire US en Irak et la Grèce détient l’ un des budgets militaires les plus élevés de l’Union européenne. Nous pensons que les Nations unies ne remplissent pas leur rôle. Nous mettons en place un réseau d’associations contre les dépenses militaires et contre les bases étrangères.

     

    Flavio Lotti : Tavola della Pace – Italie

    Il y a eu un grand mouvement d’opinion européen dans les années 80 contre les euro-missiles. Aujourd’hui, il y a une opinion majoritairement contre la guerre dans tous les pays et il y a un décalage politique comme en Italie, en Espagne, en Grande-Bretagne. Comment construire une politique de paix ? Nous devons nous unir, construire un grand mouvement de paix pour obtenir que la politique étrangère de l’Union européenne soit une politique pour la paix. L’Europe peut être un facteur important de changement pour un monde meilleur. Nous pouvons trouver des bases communes :

    • la Constitution européenne doit marquer clairement ces choix : l’article 1 doit inscrite que « l’Europe refuse la guerre comme instrument de règlement des conflits. La paix doit être inscrit au titre des « valeurs » fondamentales dans l’article 2 et non simplement comme un « objectif » dans l’article 3.

    • lors des élections européennes, nos organisations devraient présenter un document commun à tous les candidats pour créer un contrôle citoyen pour la paix sur ceux-ci.

     

    Discussion :

    Plus d’une centaine de participants étaient présents. Une quinzaine sont intervenus. Plusieurs ont insisté sur l’exigence d’abrogation de l’OTAN, sur l’importance du facteur économique dans le déclenchement des guerres. Ainsi, les retombées économiques du programme NMD sont intégrées dans les prévisions des grands groupes industriels et des laboratoires de recherche. Un militant égyptien a montré que le Moyen-Orient servait de champ d’expérimentation aux politiques de guerre préventive et aux nouvelles armes. Plusieurs participants ont insisté sur le besoin d’une journée européenne d’action pour la paix, contre la guerre, pour l’élimination des armes nucléaires. En conclusion, Flavio Lotti a insisté sur l’urgence du rassemblement du mouvement pour la paix, de sa capacité à proposer des solutions positives et alternatives radicales au niveau national et européen, à surmonter toute division artificielle entre mouvement « contre » la guerre et mouvement « pour » la paix.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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