Mercredi 11 mars, lors d’un discours à l’Ecole militaire, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, devrait annoncer publiquement le retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan.
Evoquée depuis plusieurs mois, la perspective de réintégration de la France dans le commandement militaire de l’Otan soulève de nombreuses réactions de doute, voire d’inquiétude et même d’indignation émanant de tout l’éventail politique. « Loin d’y répondre, le Président de la République accélère le processus » déplore Arielle Denis, co-présidente du Mouvement de la Paix.
Pour la responsable pacifiste, cette précipitation confirme que « le Président de la république a peur d’un véritable débat public et ne cesse de le fuir malgré une intense pression ».
Finalement obligé d’accorder un débat à l’Assemblée nationale mardi 17 mars, le gouvernement tend un piège aux parlementaires et à l’opinion. Il fait porter le débat non sur la réintégration totale dans l’Otan mais sur l’ensemble de sa politique étrangère et en engageant la responsabilité du gouvernement. « Il faut qu’un débat démocratique puisse se tenir : organisez un référendum! (3)» demande Arielle Denis au Président de la République au nom du Mouvement de la paix, qui a lancé un appel à cet effet.
« En réintégrant le commandement militaire, le Président de la République commet une grave erreur politique et stratégique » estime le Mouvement de la paix. « Loin d’être une formalité, cette réintégration affirme une option militariste et atlantiste en contradiction avec l’intérêt de la France, de l’Europe et avec les prérogatives des Nations Unies.»
Alors que des dizaines de milliers de manifestants s’apprêtent à converger le 4 avril vers Strasbourg, Kehl et Baden Baden où se tiendra le Sommet du 60° anniversaire de l’Otan, cette peur du débat public se concrétise également à cette occasion. Arielle Denis qui anime le collectif de 40 organisations nationales (1) et de 500 organisations (2) au plan international opposées à l’Otan, rappelle que « les conditions d’une manifestation normale dans un Etat de droit ne sont toujours pas réunies, puisque l’on veut nous parquer très loin de la ville, en mettant Strasbourg en état de siège ». « C’est inadmissible » conclut-elle en demandant au Président de la République de « garantir la liberté d’expression et de circulation pour les participants au contre-sommet .»
Le Mouvement de la Paix – Le 11 février 2009
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