La France doit prendre des initiatives
pour une solution politique
Après l’attaque du pont de Crimée, les frappes russes touchent des populations civiles au cœur de villes ukrainiennes.
Nous assistons impuissants en tant que citoyens à l’engrenage et l’amplification de la guerre avec son cortège de désastres et de victimes civiles innocentes.
Le Mouvement de la paix réitère sa condamnation de l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Il appelle le Président de la République française à agir à tous les niveaux et à prendre, en liaison avec l’Onu toutes les initiatives politiques, de nature à obtenir l’arrêt des combats, un cessez-le-feu immédiat et une solution politique, car il n’y a aucune solution militaire à ce conflit.
Le Mouvement de la Paix
Le 10 octobre 2022
Oui, il est essentiel d’obtenir un dialogue et des négociations avant la prochaine escalade. Pour rétablir des relations normales, y compris sur le commerce des hydrocarbures, les visas, le sport et les échanges culturels.
Sans oublier que la France et ses alliés ont tout fait pour pousser la Russie à la guerre, et ne seront pas crédibles a priori. En effet, la fourniture inconditionnelle à Kiyv d’armements, de formation, de mercenaires, de renseignement contre les russes et de fonds continue.
Sans oublier non plus que la “sobriété subie”, comme dit la ministre de la transition à propos des sacrifices imposés par le conflit, est encore exploitée par le pouvoir et les oligarques pour réduire nos exigences d’Egalité et mépriser les besoins sociaux.
Sortons de l’OTAN, vite !
Tout à fait de votre avis
L’argent qui pourrait aider le peuple français, actuellement part en Millard en armement pour attiser le feu de la guerre et tuer des gens.
L’ONU aurait accepté les anexions votées par des ukrainiens sur leur territoire, la Paix aurait pu se mettre en place. (sur un territoire qui avait été bombardé, mise à mal huit ans auparavant par le pouvoir ukrainien en place à l’époque) personne n’était intervenu.
Que font les mouvements pour la Paix pour stopper cette escalade de la boucherie humaine ?
Qui est vraiment ce président urkranien, pourquoi les médias l’adulent autant ? Au point que ça devient tabou de le critiquer et même dangereux.
Oui â la critique du président Russe aussi, mais écoutons bien ses revendications…?
QUE FONT LES ORGANISATIONS POUR LA PAIX POUR ARRÊTER CETTE ESCALADE DE GUERRE ?
on appelle à une action le 5 novembre 2022 partout pour un cessez le feu
Serez vous dans l’action le 5 novembre.
En cessant aussi la fourniture (illégale) d’armes à l’Ukraine, en recherchant honnêtement un accord de paix plutôt que l’étouffement (économique et militaire) de tel ou tel pays, en admettant le droit de chaque puissance à prospérer… Et en libérant l’information et les informateurs….
«Vladimir Poutine, tueur de masse»
«Aucun des nombreux instruments visant à garantir la sécurité collective ne peut être appliqué par la communauté internationale», constate Jean Ziegler. L’ancien Rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation estime qu’une réforme du droit de veto au Conseil de sécurité est indispensable.
Texte de Jean Ziegler:
C’était le dernier jour de février et le premier jour de la session de printemps du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève. Une journée grise. Une bise glaciale s’engouffrait à travers les branches des arbres majestueux du parc du Palais des Nations.
Traditionnellement, la session de printemps du Conseil des droits de l’homme commence par une «séquence de haut niveau», avec les discours des chefs de gouvernement et des ministres des Affaires étrangères. Le premier orateur à s’exprimer ce jour-là était le ministre suisse des Affaires étrangères, représentant le pays hôte. Il a été suivi par le Secrétaire général de l’ONU.
António Guterres s’est approché du pupitre. Il a lu son discours pendant six minutes. Puis, soudain, il s’est tu et a mis ses papiers de côté. D’une voix tremblante d’émotion, il a lancé: «Président Poutine, Donnez une chance à la paix. Trop de gens sont déjà morts. Au nom de l’humanité, ramenez vos troupes en Russie. Ce conflit doit cesser maintenant.»
Je connais bien António Guterres. Il a vécu dix ans à Genève lorsqu’il était Haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés. Il est une des personnes les plus réfléchies, les plus maîtresses d’elles que je connaisse. Je ne l’avais jamais vu aussi désespéré.
L’ONU a été fondée en juin 1945 à San Francisco par les 43 puissances sorties victorieuses de la Seconde Guerre mondiale. 1
Son objectif était, et reste, triple: assurer les droits humains, protéger les populations les plus faibles et garantir la paix mondiale par un système de sécurité collective.
Le chapitre 7 de sa Charte définit les instruments qui doivent garantir la paix mondiale: l’armée internationale des casques bleus; les sanctions radicales, politiques, financières et sociales qui doivent contraindre collectivement un agresseur à respecter le droit international.
Le 24 février 2022, la Russie envahit l’Ukraine. Elle est membre de l’ONU. Poutine est un meurtrier de masse. Les crimes horribles qu’il a perpétrés lors des deux guerres de Tchétchénie en 1994-1996 et 1999-2000 et en Syrie depuis 2015, il les met en œuvre aujourd’hui en Ukraine: l’assassinat de milliers de civils, le bombardement d’hôpitaux, de boulangeries, d’écoles, d’édifices culturels, la destruction de quartiers entiers. Et l’ONU est paralysée en raison du pouvoir de veto russe au Conseil de sécurité.
Je rappelle qu’en Tchétchénie – 1 million d’habitants –, Poutine a fait assassiner 200 000 êtres humains, et en Syrie, à Alep, dans la Ghouta orientale, et à Deraa, plusieurs centaines de milliers. En 2022, il poursuit ses massacres à Idlib.
En Ukraine, conséquence du droit de veto russe, on ne trouve pas un seul casque bleu sur une quelconque ligne de cessez-le-feu négociée, pas de corridors humanitaires sous contrôle international, pas d’interdiction de vols militaires au-dessus des quartiers résidentiels. Aucun des nombreux instruments visant à garantir la sécurité collective – et donc la paix mondiale – ne peut être appliqué par la communauté internationale.
Kofi Annan a quitté ses fonctions de Secrétaire général de l’ONU en 2006. Il a laissé en guise de testament politique un plan de réforme du Conseil de sécurité de l’ONU: à l’avenir, aucun de ses cinq membres permanents ne devrait être en mesure d’opposer son veto à l’intervention de l’ONU lors de conflits au cours desquels sont commis des crimes contre l’humanité.
Les cinq Etats membres permanents du Conseil de sécurité ont rejeté le plan de Kofi Annan.
Où est l’espoir? Dans l’insurrection des consciences des peuples des Nations unies, dans leur volonté d’imposer à leurs gouvernements respectifs la réforme radicale du Conseil de sécurité.
* Ancien Rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation; auteur du livre Le capitalisme expliqué à ma petite-fille, en espérant qu’elle en verra la fin, Seuil, 2018.
jacques c’est dans la rue qu’il faut être et nous aider !.
Ce sont les simples citoyens qui en se mobilisant peuvent arrêter cet engrenage .
Berthelot, je suis sûr de votre profond désir de promouvoir la paix, de voir fleurir les branches des arbres majestueux du parc du Palais des Nations, et pourquoi pas de voir sourire le secrétaire général.
Mais voilà qu’en l’absence de véto contre les attaques US en Irak ou en Libye, des centaines de milliers de morts s’en sont suivies. La communauté internationale indignée avait suffisamment diabolisé les dirigeants de ces pays pour que les destructions soient lancées.
Il ne faudrait pas rejouer le même film pour généraliser le nouveau conflit, lourd d’enjeux énergétiques lui aussi, et suggérant de régler par des bombes définitives de vieilles oppositions impérialistes.
La founiture depuis 2014 – illégale selon la charte ONU et contraire aux accords de Minsk – de tonnes d’armes à Kiyv ne contribue-t-elle pas elle aussi à une tuerie de masse ?
Cdlt