Une assistance nombreuse d’environ 2300 femmes, d’énormes
sacs remplis d’origamis, accueil par des chorales puis les
interventions commencent.
Des témoignages de deux femmes Hibakushas : une a été
brûlée ainsi que sa famille, sa mère est morte
un an après, l’autre est devenue stérile. Toutes
deux évoquent avec pudeur leurs difficultés pour accéder
aux soins et obtenir leur statut d’Hibakushas. Leur dossier
médical, inaccessible se trouve aux Etats Unis…
Très beau duo saxophone et piano avec notamment deux mélodies
françaises.
Intervention d’une déléguée des USA qui
évoque la violence ordinaire faite aux femmes. Intervention
d’Annie Frison pour la chaleureuse France.
Une déléguée japonaise du club démocratique des femmes rappelle l’importance de l’article 9 de la constitution et son agression devant les menaces de sa suppression. Elle évoque le courage de la population et des élus de Kobé qui depuis 30 ans empêchent les bateaux de guerre chargés d’armes nucléaires d’entrer dans le port.
Puis c’est le témoignage émouvant portant sur
les oubliés de Polynésie (Marshall, Bikini) par une
habitante chassée avec tout son village. Cette population
a toujours un contentieux avec le sénat des USA.
Une autre représentante des Etats Unis insiste sur le rôle
des femmes et des mères pour construire un monde de Paix.
Mme Komiko Yokoki, chanteuse, que nous reverrons à Nagasaki
chante sur l’air d’un négro spiritual connu :
« rendez nous nos pères, rendez-nous nos mères
».
Des femmes par dizaine se rassemblent sur la tribune, brandissant
des panneaux avec les signes anti armes nucléaires, avec
des invitations à se retrouver autour de « bread, not
bombs » qui doit animer la campagne pour le désarmement
nucléaire.
Dans la salle s’échangent les cadeaux : roses de papier,
pin’s, l’oiseau bonheur… On s’embrasse,
on se prend par le bras. Visiblement on a envie de rester ensemble.
Un bain d’énergie pacifiste…
Michèle Tripon


