Séance plénière du lundi 28 avril 08. Débat Général (après-midi)
Nombreux intervenants. Certains sont trop longs et font prendre du retard, comme la France.
De façon générale, tous les intervenants vantent les méritent du TNP, qui, même si il n’est pas parfait, a permis des avancées, ou plutôt des ralentissements certains de la prolifération nucléaire.
Mais plusieurs positions s’opposent :
Les pays les plus nombreux à intervenir cet après-midi, la syrie pour la Ligue des Pays arabes, l’Egypte, l’Algérie, le Brésil, Cuba ont tous à peu près les mêmes avis et les mêmes griefs vis-à-vis des cinq puissances nucléaires officielles.
- le TNP doit être étendu à tous les pays or certains ne veulent pas signer et accepter un contrôle de l’AEIA. Israël a pu développer son arsenal nucléaire sans observation des grandes puissances nucléaires. La Ligue souligne qu’elle est accusée de dévellopper un nucléaire militaire, sans preuve, alors que rien n’est exigé d’Israël
- les pays demandent qu’il n’y ait pas « deux poids deux mesures »
les pays possesseurs de l’arme nucléaire formulent des baisses d’effectives dans leurs arsenaux nucléaires mais en même temps, ils pratiquent une modernisations de leurs vecteurs ( et par là ne respectent pas l’article VI du TNP). Le Brésil demnde un tableau comparatif de l’évolution des armements.
- Les pays « nucléaires » opèrent sans consultation un changement dans leur politique : la dissuasion laisse place à une tendance à employer l’arme nucléaire à titre préventif, et même contre des pays qui ne possèdent pas l’arme nucléaire.
- Les pays demandent, comme il a été décidé en 1995, une zone dénucléariser au Moyen-Orient
- Cuba et le Congo soulignent le coût de la politique d’armement, demandent de convertir cet argent en fonds pour le développement.
- En bref, tous ces états sont déçus par l’attitude des grandes puissances nucléaires qui ne jouent pas le jeu du désarmement.
- Tous insistent sur leur volonté de pouvoir acquérir un nucléaire civil et le respect, donc, de l’Article IV du TNP.
La Turquie, le Japon, la France insistent sur le contrôle du commerce des matières fissiles.
Le Japon demande une éducation au désarmement.
L’AEIA note des avancées dans le contrôle des sites nucléaires actuellement 950 sites sont contrôlés dans 161 pays. Mais en avril 2008, on compte 1416 incidents, dont 322 étant du vol ou de la disparition de matières fissiles. L’AEIA propose de déployer largement l’électricité nucléaire, elle propose des réserves d’uranium faiblement enrichi, qui seraient sous son contrôle.
Enfin deux pays apparaissent cet après-midi sûrs de leur bon droit et fiers de leur politique de désarmement : la France et les Etats-Unis.
La France participe à la lutte contre le terrorisme nucléaire, elle a un « bilan exemplaire » pour le désarmement. Elle est prête à continuer.
A terme, elle n’aura plus que 300 têtes nucléaires. Comme tous les pays précédents, elle est pour une solution négociée dans le cas de la Corée du Nord et de l’Iran.
Les Etats-Unis quant à eux ont fait un « progrès exemplaire » dans le désarmement. Ils ont une « production d’armement responsable, au besoin de leur évolution ». Ils ont une transparence volontaire.
On ressent un certain malaise devant la mauvaise foi de ces deux grandes puissances nucléaires. Leur responsabilité dans la lenteur du désarmement apparaît avec évidence.
Compte-rendu réalisé par Françoise Darmois.
|