Contributions Planète Paix : Les partenariats internationaux

Yves-Jean Gallas (92)


Les partenariats internationaux

L’attribution ce 6 octobre 2017 du Prix Nobel de la paix au Collectif ICAN (Campagne Internationale pour l’abolition des armes nucléaires) est une belle illustration d’une action internationale pour l’avancement de la paix. ICAN a su travailler avec toutes ses composantes nationales comprenant de nombreuses ONG dont le Mouvement de la Paix, et avec des diplomates de nombreux pays, avec une mention toute spéciale pour la Norvège avec qui le mouvement a été initié.

Les partenariats du Mouvement de la Paix avec des organisations de nombreux pays ont commencé dès sa création en 1948, soit en bilatéral ou par l’intermédiaire d’organisations internationales. Frédéric Joliot-Curie est à l’origine de la création du Conseil Mondial de la Paix dont le Mouvement est toujours adhérent. Nous regrettons que son orientation actuelle ne corresponde plus à la nôtre mais il reste un moyen intéressant pour maintenir des contacts avec d’autres pays. Le Mouvement de la paix est également membre du Bureau International de la Paix qui permet des partenariats avec d’autres pays, notamment anglo-saxons de par son origine.

Il participe à de nombreux collectifs internationaux sur des objectifs précis. Nous venons de parler d’ICAN évidemment mais nous pourrions parler aussi du Collectif contre l’OTAN regroupant des européens et des américains.

Chaque pays a sa propre histoire de militants de la paix, ses propres traditions et ses propres modalités d’organisation. Cela représente une difficulté, certes, mais aussi une grande richesse si nous savons nous y adapter. En effet, certains mouvements de paix ont une structure nationale comme les mouvements brésiliens, portugais et japonais. En Belgique, il existe des organisations flamandes et wallonnes qui travaillent ensemble. Les Mouvements en Afrique ont encore besoin de se développer. En Allemagne, en Italie, en Espagne, les organisations sont régionalisées. Au Royaume-Uni la CND est organisée dans chacune de ses nations. En Chine et au Vietnam, les liens entre les mouvements de paix et leur gouvernement existent structurellement.

Il reste encore beaucoup de pays avec qui communiquer de manière régulière.

Les contacts réguliers qu’un travail international nécessite exigent beaucoup de temps, d’énergie et de financements. Un minimum de maitrise de l’anglais est nécessaire car les frais d’interprétariat sont onéreux. Il faut aussi s’adapter aux habitudes de chaque pays en matière de relations humaines : ce qui semble naturel chez nous ne l’est pas nécessairement ailleurs.

Il existe dans notre Mouvement des personnes qui, par leur métier, leur origine, leurs déplacements personnels et professionnels, ont des connaissances précises sur les modes de vie dans de nombreux pays en plus des connaissances linguistiques. Leur participation à des actions internationales peut être déterminante.

Les jumelagesentrevilles sont un moyen efficace de nouer des relations dans la continuité.

Le prochain congrès doit être une belle occasion de mutualiser toutes ces capacités qui existent dans les comités et faire profiter l’ensemble du Mouvement des contacts existants pour élargir les actions. En tant que militants, nous savons tous que les partenariats entre organisations ne sont réellement étroits que si des relations amicales ont pu se nouer.

 

Les partenariats internationaux (en PDF)

 

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