Plus d’un demi-million d’enfants ont été recrutés par les forces armées de divers gouvernements, par des groupes paramilitaires, milices civiles et groupes armés non gouvernementaux, dans plus de 85 pays. En dépit des mesures des Nations unies pour identifier les responsables, plus de 300 000 enfants sont toujours engagés activement dans des hostilités. Les opérations de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) ont permis à d’anciens enfants soldats de retourner à la vie civile. |
Cependant, beaucoup restent encore au sein des forces armées de divers gouvernements ou de groupes d’opposition armés, tandis que d’autres ont été oubliés par les programmes de DDR. Les filles en particulier, car bien souvent, le rôle qui leur est assigné dans les conflits attire moins l’attention.
Des actions existent et émergent pour sensibiliser le public. Parmi elles, le projet de partenariat entre la compagnie théâtrale Bou-Saana et le Mouvement de la Paix.
Bou-Saana et Mouvement de la Paix : un projet de partenariat
“Allah n’est pas obligé” en tournée en France de juillet à novembre 2004
Bou-Saana, compagnie sénégalaise, interprète « Allah n’est pas obligé », adaptation du roman de l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma, malheureusement décédé en décembre dernier.
Après 14 représentations au Sénégal, en Gambie et une modeste tournée en France entre juillet et septembre 2003, la compagnie organise en partenariat avec le Mouvement de la Paix une série d’actions dans toute la France de juillet à fin novembre 2004. Ce projet vise avant tout à sensibiliser le public sur la question de l’exploitation des enfants dans les conflits : les enfants soldats. Pour Patrick Schmitt, adaptateur et metteur en scène, « le projet de la compagnie est de diffuser l’information sur les enfants soldats et de sensibiliser à ce grave problème. Leur nombre est sans cesse grandissant et la plupart des organisations de défense des droits de l’homme, de protection des enfants, de lutte en faveur de la paix s’inquiètent de cette situation. Une diffusion et une sensibilisation du plus grand nombre permettra d’appuyer plus efficacement des actions de lutte contre l’utilisation d’enfants dans les conflits armés de toutes sortes (guerres, guérillas ) Notre projet permet à des associations tels que les Comités du Mouvement de la Paix d’organiser des actions communes avec des établissements scolaires et d’initier ainsi un partenariat. Nos interventions en milieu scolaire (surtout lycéen) nous permettent ainsi de participer à une culture de la paix par l’éducation. »
« L’important est d’agir et d’uvrer pour une culture de la paix et de la justice. »
Patrick Schmitt
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Le projet comporte trois actions : 1- Présentation de la pièce « Allah n’est pas obligé »
2- Organisation de rencontres/débats en présence de membres d’associations de défense des droits de l’enfant. Sont évoqués l e problème des enfants-soldats en Afrique et dans le monde (situation internationale, pourquoi, leur recrutement, leur action, « réinsertion » ), l’uvre de l’écrivain et aussi l’Afrique en général (les religions, les ethnies, l’Histoire )
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Ces rencontres sont accompagnées d ‘extraits filmés de la pièce (si les participants n’y ont pas assistée) et d’une rencontre avec l’auteur en septembre 2003, de lectures/interprétations du texte par les comédiens et d’extraits de documentaires télévisés sur des enfants-soldats dans le monde.
3- La présentation d’une exposition photographique sur les enfants soldats, réalisée en collaboration avec des centres de documentation, associations de défense des droits de l’enfant, ONG…
Dates disponibles et dossier complet d’informations auprès de la Compagnie Bou-Saana
Tél./fax : 03-80-31-80-89 Port : 06-03-38-49-48 (demander Sylvie Chamaillard)
Mail : bousaana@yahoo.fr (à l’attention de Patrick Schmitt)
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COALITION POUR METTRE FIN À L’UTILISATION D’ENFANTS SOLDATS
Un collectif d’associations, qui travaille sur la question des enfants soldats, s’est mis en place en 1998. C’est la Coalition pour mettre fin à l’utilisation d’enfants soldats (CSC) Elle uvre à empêcher le recrutement et l’utilisation des enfants soldats en tant que soldats, à garantir leur démobilisation et à assurer leur réadaptation et leur réintégration dans la société. |
Elle est composée d’organisations et de réseaux nationaux, régionaux et internationaux en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique latine et dans le Moyen-Orient (Amnesty International, Human Rights Watch, Défense des enfants International (DEI) )
Elle demande notamment au secrétaire général de l´ONU de dresser une liste annuelle de toutes les organisations recrutant ou utilisant des enfants soldats et de désigner un représentant pour convaincre ces organisations de cesser ces pratiques.
Pour plus de renseignements, rendez-vous sur www.child-soldiers.org
Page réalisée par Bruno Lefort |


