A l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme (10/12/2023)

Au nom de notre humanité commune, il y a des moments dans l’histoire où indépendamment de nos opinions philosophiques, religieuses, syndicales et politiques, nous avons le devoir de dire non à l’inacceptable. L’inacceptable aujourd’hui c’est la succession des massacres de populations civiles dans de trop nombreuses parties du monde comme en Ukraine, en Azerbaïdjan avec l’exode de plus de 100 000 arméniens ou encore au Soudan, en République Démocratique du Congo, au Yémen, en Afrique et au Proche-Orient…)

Quatre semaines après la violente attaque du Hamas qui a donné lieu aux ignobles actes criminels que nous avons condamnés, le gouvernement d’extrême droite d’Israël mène en retour, une guerre sans répit qui soumet la population de Gaza à une souffrance collective inhumaine et inadmissible, au nom de la défense d’Israël et de l’élimination du Hamas. II poursuit et accentue la répression en Cisjordanie. Le bilan en termes de morts, de destructions, de crimes contre l’humanité ne cesse de s’alourdir et le monde de se fracturer.

Colère, désespoir et peurs, mais aussi hélas les haines, prennent le pas sur la raison au détriment de la voix de la paix et de notre simple humanité.

La situation à Gaza est dramatique. Des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes périssent sous un déluge de bombes, imposant un exode massif pour les survivants, 40% des victimes à Gaza sont des enfants. Cette tragédie provoque une condamnation internationale importante par les sociétés civiles, mais aussi par l’ONU (par de nombreux gouvernements dont le nôtre). Par ailleurs, en Cisjordanie occupée, l’armée israélienne et les colons se livrent à des exactions intolérables contre les populations civiles Palestiniennes.

Au nom de notre humanité commune, le Mouvement de la Paix appelle toutes les personnes éprises de paix à se rassembler pour qu’ensemble nous portions haut et fort, la voix de la Paix,

En nous appuyant sur le droit international, la Charte des Nations Unies, et les résolutions de l’ONU (dont celle du 26 octobre 2023) exigeons :

⁃ Un cessez-le-feu immédiat avec l’arrêt des bombardements sur Gaza, le retrait de l’armée et la levée du blocus.
– une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue et que toutes les parties respectent le droit international et à une aide continue et sans entrave dans la bande de Gaza.
– libération immédiate et inconditionnelle de tous les civils détenus en captivité et exige leur sécurité, leur bien-être et leur traitement humain, conformément au droit international.
⁃ La protection de toutes les populations civiles
⁃ des négociations pour la construction d’une paix juste et durable sur la base des résolutions de l’ONU. Dans cette perspective, la solution à deux Etats définie par plusieurs résolutions de l’ONU et par des plans de paix constitue une solution pour que les deux peuples puissent enfin vivre en paix et en sécurité.
⁃ que la France reconnaisse l’Etat de Palestine, à côté d’Israël conformément à la proposition votée conjointement par le Sénat et le Parlement ;
– La mise en place d’une force d’interposition de l’ONU

 

 

Les affrontements et conflits armés avec leur lot de morts, de destructions, de déplacements de population sont toujours une impasse. Quel que soit l’endroit où elles se déroulent, les guerres sont toujours un échec car elles conduisent inévitablement au chaos et enfantent des monstruosités dont sont toujours victimes les populations civiles.

Exiger la Paix comme un droit et un objectif immédiat, c’est refuser la folle course aux armements car une diminution conséquente des dépenses militaires mondiales permettrait de résoudre une bonne partie des principaux problèmes de l’humanité (garantir l’accès à l’eau potable pour tous, en finir avec la faim et la pauvreté, éradiquer l’analphabétisme, s’attaquer aux causes des dérèglements climatiques, accéder aux soins de base pour tous…) et permettrait la mise en œuvre de politiques sociales et économiques pour le bien être du plus grand nombre. (NB : les dépenses militaires mondiales sont passées de 1000 milliards de dollars en 2000 à 2240 milliards en 2022).