Comité de Gap : un communiqué en mémoire des victimes d’Hiroshima et Nagasaki et contre les armes nucléaires


Communiqué

En mémoire des victimes d’Hiroshima et Nagasaki, gagnons un Traité d’interdiction et d’élimination des armes atomiques

Il y a 71 ans au Japon, les 6 et 9 août 1945, les populations d’Hiroshima et Nagasaki servaient de cobayes pour expérimenter grandeur nature la bombe atomique, au prétexte de mettre fin à la guerre. Ce mensonge est aujourd’hui admis ; les bombardements des villes japonaises étaient le premier acte de la guerre froide.

« 71 ans après, force est de constater que la course à l’armement atomique n’a pas rendu le monde plus sûr » indique le Mouvement de la Paix. Les bombardements atomiques, les nombreux accidents – cachés aux opinions – et les milliers d’essais nucléaires ont fait des centaines de milliers de victimes, civiles et militaires.

« L’arme atomique est inadaptée aux défis de la sécurité, notamment face au terrorisme » affirme Pierre Villard, président de l’association dans les Hautes-Alpes. Il poursuit « Les sommes folles qu’elle engloutie constituent un détournement de fond au détriment des besoins de développement humain. Cela renforce les inégalités et les injustices. Cela nourrit les frustrations dont se renforce le terrorisme ».

L’arme atomique demeure une insécurité permanente pour l’ensemble des peuples de la Planète. L’ONU a rappelé dès 1961 que son utilisation était un crime contre l’humanité et la civilisation. Les États ont mis en œuvre le Traité de non-prolifération nucléaire en 1971. Pour Pierre Villard, qui en a tiré un livre[1] en 2011, « l’enjeu maintenant est de parvenir à un Traité d’interdiction contrôlée des armes nucléaires ». Ce projet est soutenu par une majorité d’États, par le secrétaire général de l’ONU, par des milliers de maires du monde entier. C’est l’objet de la Campagne internationale pour abolir l’arme atomique, dite ICAN[2].

« Pourtant, le gouvernement français indique vouloir augmenter les dépenses publiques consacrées aux armes nucléaires de l’ordre de 40 % dans les prochaines années » dénonce le Mouvement de la Paix, qui y voit une provocation et une insulte aux victimes japonaises. « Persister dans la volonté de moderniser les armes nucléaires dont on sait que leur utilisation entrainerait une catastrophe humanitaire susceptible d’aboutir à la destruction de l’humanité est hors de raison » affirme l’association pacifiste. « Qui peut croire que la priorité est le renouvellement de la flotte de sous-marins nucléaires et de leurs bombes atomiques ? ». C’est d’autant plus irresponsable que l’Unesco et les Nations Unies ont élaboré des solutions alternatives pour appeler l’ensemble des Etats et les peuples à s’emparer de la question de la paix et de la sécurité humaine, et à s’engager résolument dans la promotion d’une Culture de la paix et de la non-violence.

Aussi, le Mouvement de la Paix invite d’ores et déjà chaque individu, chaque collectivité, chaque établissement scolaire, …, à s’engager dans la préparation de la Journée internationale de la Paix, fixée par l’ONU au 21 septembre. De plus l’association prépare des Marches pour la Paix pour le samedi 24 septembre, avec un collectif national d’une quarantaine d’organisation. Ces marches organisées « Pour la paix, stop les guerres, stop les violences », porteront l’exigence d’un traité d’interdiction et d’élimination des armes nucléaires. Elles exprimeront l’aspiration de tout un chacun à la paix, et l’urgence de la mise en œuvre de mesures économiques, sociales, culturelles et éducatives susceptibles de constituer l’ossature de nouvelles politiques pour la paix et la sécurité internationale, conformément aux résolutions de l’ONU.

Chacun peut contribuer à toutes ces actions afin que les marches pour la paix du Samedi 24 septembre permettent l’expression de la convergence de nos aspirations à un monde de justice et de paix.

Gap, le 5 août 2016

[1] « Pour en finir avec l’arme nucléaire », Editions La Dispute, Paris, 2011

[2] Acronyme anglais de la campagne ICAN, dont le Mouvement de la Paix participe au comité de pilotage

Le Mouvement de la Paix – Comité départemental des Hautes-Alpes – Centre social du Centre-ville, rue Pasteur prolongée 05000 GAP, 05@mvtpaix.org, 06.82.92.29.46

Facebooktwittermail

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.