La matinée du 2 août est consacré à
la visite du remarquable Musée de la Paix de Kyoto, à
l’université de Ritsuneikan.
Toute la première partie concerne la montée progressive
du militarisme japonais, notamment à travers les guerres
sino-japonaises et russo-japonaise et surtout dans la phase qui
précède, puis inclut la seconde guerre mondiale. Elle
permet de mieux comprendre l’organisation, le conditionnement,
le fanatisme, la doctrine expansioniste qui vont caractériser
la politique du Japon durant toute cette période.
Une grande place est évidemment réservée à
l’événement qui va tragiquement signifier le
début de l’ère nucléaire avec le teste
grandeur nature perpétré en août 1945 par les
USA, sur Hiroshima et Nagasaki. Avec les multiples conséquences
que l’on sait sur les populations de ces deux villes : conséquences
physiques, psychologiques, environnementales, à court et
à long terme, qui vont marquer à jamais les corps
et les esprits.
Mais à travers les photos , les documents, les témoignages,
le Musée veut aussi montrer les méfaits de toutes
les guerres, de toutes les armes utilisées, de toutes les
violations du premier droit auquel aspire l’ensemble de l’humanité
: le droit à la paix, dans la justice et la liberté.
C’est ainsi que sont évoqués les événement
tragiques et les souffrances des populations dans les conflits qui
ont marqué la période que nous vivons, de la fin de
la deuxième guerre mondiale à nos jours : en Corée,
au Vietnam, au Chili, en Afrique du sud, en Europe centrale, au
Rwanda, dans le Golfe, en Irak…
De même qu’est dénoncée la scandaleuse
situation d’une grande partie de la population mondiale, victime
du sous développement qui se traduit par la misère,
la famine, l’absence de soins élémentaires et
d’éducation, le désespoir…
Remarquable et émouvante leçon d’Histoire et d’humanité, à l’issue de laquelle le visiteur n’a aucun mal à faire la synthèse des éléments de cette grande fresque, tant s’impose à son esprit le lien entre d’une part la folie meurtrière de toutes bellicistes, les tragédies humaines qu’elles engendrent, leur côté faramineux, et d’autre part les terribles et coupables carences concernant les esoins vitaux des millions d’êtres humains sur notre planète. Avec en corollaire la nécessité, plus que jamais, de renforcer l’union de toutes les forces de paix et la pression de l’opinion pour transformer cet ordre des choses.
Georges Pellet


