Le Mouvement de la Paix soutient toutes les marches et manifestations contre les violences sexistes et sexuelles, organisées à l’appel des 600 femmes, et avec l’appui de millions d’autres victimes de violences, un an après l’affaire Weinstein.
Ces marches dénoncent l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde.
Les prises de parole des femmes, qui commencent enfin à ne plus être étouffées, croissent et mettent en évidence l’ampleur de ces violations des droits. Au cours des dernières années, grâce à des campagnes telles que #MeToo, #TimesUp, #Niunamenos, #NotOneMore, #BalanceTonPorc, la voix des victimes et des militantes a mis au grand jour les viols, les harcèlements sexuels, les coups reçus par de nombreuses femmes réduites au silence jusqu’ici. Elles font apparaître les inégalités sociales, économiques, culturelles dont les femmes sont victimes dans le monde. Sans oublier les souffrances infligées aux femmes lors des conflits armés, faisant d’elles leurs premières victimes, le viol, étant utilisé de plus en plus comme arme de guerre et trop souvent impuni.
Cette violence a donc des répercussions sur les objectifs de progrès tels que l’éradication de la pauvreté, la paix et la sécurité, l’hygiène et la santé (notamment : lutte contre le VIH/Sida, inégalité d’accès à des toilettes pour les femmes, dont la journée des toilettes est fixée au 19 novembre).
La violence à l’égard des femmes et des filles n’est pas inévitable. Si des programmes-cadres tels que les objectifs de développement durable (ODD) – qui tendent à éliminer la violence faite aux femmes et aux filles – sont porteurs d’espoir, ils ne disposent pas de moyens suffisants pour pouvoir réellement transformer la vie des femmes et des filles. Les Nations Unies ont un budget environ 200 fois moins important que les dépenses militaires en 2017.
Si la lutte contre les violences est une première priorité, la réalisation pleine et entière de l’égalité femme/homme a été fixée comme un objectif majeur pour la construction de la paix au plan mondial par le programme culture de la paix des Nations Unies qui appelle à l’action citoyenne pour « assurer l’égalité entre les hommes et les femmes par la pleine participation des femmes dans la prise de décision économique, sociale et politique, par l’élimination de toutes formes de discrimination et de violence contre les femmes, par l’appui et l’aide aux femmes qui se retrouvent dans le besoin ».
C’est pourquoi le Mouvement de la Paix, dans le cadre de sa lutte pour l’application des domaines d’action de la Culture de la paix et des 17 ODD des Nations Unies, soutient cette Journée et dénonce toutes les formes de discrimination et de violence contre les femmes. Il appelle aux marches du 24 novembre et mobilisations du 25 contre les violences sexistes et sexuelles pour « faire cesser l’impunité ».
A Paris, le 21 novembre 2018
Le Mouvement de la Paix