Un court-métrage expérimental de Mirabelle Fréville
20 mn, 2020, produit par En Roue Libre et les 48e Rugissants
Avec l’aide de la région Bretagne, du CNC et de Via Vosges
et en partenariat avec le Mouvement de la Paix et Sortir du Nucléaire pays de Rennes
En 1946, huit mois après les bombardements atomiques, une équipe de cinéma de l’armée américaine réalise au Japon un long-métrage documentaire.
Plusieurs bobines sont tournées à Hiroshima et Nagasaki mais à leur arrivée aux Etats Unis, les images visionnées sont immédiatement classées «secret défense ».
La bobine 11004 explore les 19 minutes d’une bobine de ces rushes et révèle, image par image, la première censure de l’histoire du nucléaire.
Intentions
La valeur ontologique de l’image, écrit Bazin, sert à sauver les disparus d’une seconde mort spirituelle. Par ce film, j’ai voulu faire exister les victimes de la bombe d’Hiroshima et de Nagasaki, ces vivants d’alors, se faire croiser nos regards et leur donner l’attention dont ils ont été privés le temps d’une projection.
BIOGRAPHIE
Mirabelle Fréville est réalisatrice, programmatrice et documentariste. Après des études d’anthropologie politique et de cinéma, elle rentre à la chaîne de télévision la sept-arte pour acheter les courts et moyens métrages. En 1995, elle part s’installer en Bretagne où elle devient documentaliste sur des films d’archives et programmatrice de Festival de films (Brest, Doc Ouest Travelling). Elle réalise son premier film La Source en 2012, co-écrit L’Or Rouge avec Philippe Baron en 2014 et vient de réaliser La Bobine 11004 en 2020.


