Un appel mondial. La paix au coeur des alternatives


Texte collectif, paru dans Ouest-France le 27 août et dans l’Humanité le 28 août 2019

La situation internationale est marquée par une cristallisation de différentes crises  – écologique, sociale, politique –, porteuses de menaces graves pour l’humanité. Elles mettent en cause la biodiversité et les conditions de la vie sur terre, entretiennent injustices, guerres et violences, contribuent à un rétrécissement des espaces démocratiques favorisant la montée des extrêmes droites.

Face à ces défis, de nombreuses voix se font entendre dans une grande diversité idéologique (du secrétaire général de l’ONU au pape François, d’Aurélien Barrau à Naomi Klein, de Jean Jouzel à Jean Ziegler en passant par Arundhati Roy en Inde, etc.). Les analyses convergent cependant sur deux points : l’échec du système dominant – guidé par la recherche de profit et des logiques de puissance, de domination, de militarisation, et par un productivisme-consumérisme déraisonnable, qui côtoie une misère extrême et des injustices massives, tout en épuisant les ressources – et  la responsabilité des États, mais aussi de chacun de nous, pour construire des alternatives basées sur des changements radicaux.

Face aux urgences, « il ne suffit plus de dire non », pour reprendre l’expression de Naomi Klein, ni de sombrer dans le catastrophisme, mais de construire un monde vivable pour les générations futures. Car, comme le dit Aurélien Barrau : « La situation est scientifiquement et éthiquement extraordinairement angoissante. Elle est aussi intellectuellement extrêmement excitante : nous avons l’occasion – poussés par une nécessité vitale – d’inventer un nouveau monde. » Dans ce contexte, la paix dans son acception holistique la plus large et pluridimensionnelle est un élément incontournable de tout projet global pour l’humanité. Un tel projet doit répondre à l’urgence climatique, prévoir l’élimination des armes nucléaires, tout en construisant un monde nouveau sur des logiques de coopération, de partage, d’entraide, de bienveillance, de solidarité et de justice qui sont constitutives de la culture de la paix. Il ne peut s’envisager qu’à travers une démilitarisation du monde et une diminution drastique des dépenses militaires.

Les alternatives écologique, sociale, démocratique nécessitent que la boussole du monde soit clairement orientée vers l’objectif paix.

La Journée internationale de la paix du 21 septembre, placée par l’ONU sous le signe de la paix et du climat, sera dans le monde entier un moment important pour favoriser les convergences nécessaires à la construction d’un monde de justice et de paix.

Il en est de même en France pour la semaine du 20 au 27 septembre, qui a été placée par le Mouvement de la paix et le collectif national En marche pour la paix sous le signe des actions pour la paix, le climat, le désarmement nucléaire et la justice, avec des journées de manifestations et de rassemblements et la journée de l’ONU pour le désarmement nucléaire, le 26 septembre 2019.

Signataires : Roland Nivet, porte-parole national du Mouvement de la paix, Michel Thouzeau, coanimateur du collectif national En marche pour la paix (collectifpaix.org), Alain Rouy, secrétaire de l’Association internationale des éducateurs à la paix (AIEP), Lisa Silvestre, coanimatrice en France du projet Des arbres pour la paix, et Annick Weiner, Pugwash France et Association d’amitié franco-vietnamienne (AAFV).

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