Le comité audois du Mouvement de la Paix en assemblée générale au château de Villegly


C’est dans le superbe cadre du château de Villegly que le comité audois du Mouvement de la Paix a tenu son assemblée générale le samedi 17 mars 2018 avec la participation de Roland Nivet, porte-parole national du Mouvement .

Ce fut l’occasion de célébrer les 70 ans de ce mouvement pacifiste créé à l’issue de la seconde guerre mondiale par une poignée de résistants dont Lucie et Raymond Aubrac, et en même temps de fêter les 20 ans d’existence  du comité audois.

Plus d’une cinquantaine de militante.tes pacifistes, et parmi eux des représentants d’associations, ont débattu autour du thème de la paix et la sécurité humaine.

Mylène Vesentini, conseillère régionale et Françoise Navarro Estalle conseillère départementale avaient tenu à être présentes.

La présidente du comité, Martine Jouin a ouvert les débats  de l’assemblée générale en rappelant  la situation au Moyen Orient et ses drames humains, le calvaire des migrants, l’explosion des dépenses militaires et le danger des armes nucléaires, les menaces terroristes,….

Mais aussi   des aspects plus positifs comme l’adoption du traité d’interdiction des armes nucléaires par l’ONU en juillet dernier et l’attribution du prix Nobel de la Paix à l’association ICAN qui militent pour l’abolition de ces armes.

Aidée d’un diaporama, elle a ensuite égrené les nombreuses initiatives qui ont ponctué l’activité du comité durant l’année écoulée : présence dans les rassemblements populaires et culturels, animation dans les écoles, initiatives festives pour la journée internationale de la paix, marche pour le désarmement nucléaire,  conférences, pétitions, soutien aux victimes des conflits,…

 

La discussion qui a suivi a permis de fixer les grands axes de travail pour les mois à venir, à savoir :

  • Le désarmement et la campagne pour la ratification par la France du traité d’interdiction des armes nucléaires
  • La gestion des crises en s’appuyant sur les Nations Unies en privilégiant le dialogue et les solutions politiques
  • La gabegie que représente les dépenses militaires eu égard aux besoins sociaux
  • L’éducation à la paix en allant à la rencontre des jeunes sur les lieux scolaires

Plusieurs rendez-vous sont d’ores et déjà fixés :

  • La participation à l’animation de la journée de la paix organisée le 11 mai au collège de Capendu
  • La marche de la paix en août autour du lac de la Cavalière à Carcassonne pour commémorer les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki
  • La célébration de la journée internationale de la Paix au tour du 21 septembre à Peyriac Minervois, commune membre de la fédération mondiale des villes de paix
  • La célébration de la fin de la guerre 14-18 en mettant en valeur la figure de Jean Jaurès, les pacifistes de cette époque et les fusillés pour l’exemple.

Le comité a renouvelé son bureau qui comportera 12 membres, à parité, et sera présidé par Martine Jouin.

Le président du Conseil Général André Viola est venu saluer et dialoguer avec les militants pacifistes à la pause du midi autour d’un buffet convivial.  

L’après-midi a été consacré à la présentation, par Roland Nivet, du  Livre Blanc de la Paix et de la non-violence  élaboré par le Mouvement de la Paix en partenariat avec  plusieurs dizaines d’associations.  

Devant un public attentif il s’est employé à rendre crédible  une alternative  aux réponses militaires, pour assurer la sécurité des citoyens.

D’abord en  démontrant que les guerres engagées après les attentats de New York en 2001 avaient été des échecs, créant encore  plus de chaos   et  en renforçant  le  terrorisme.

Puis en rappelant qu’elles sont à l’origine de l’explosion des dépenses militaires mondiales qui ont doublé en deux décennies.  Or 5% de ces sommes durant dix ans permettraient  d’éradiquer les principaux maux qui frappent l’humanité.

Or,  a-t-il souligné, nous disposons aujourd’hui des capacités financières et technologiques     permettant à chaque être humain de vivre décemment, en paix et en sécurité.  

Par conséquent un développement juste et durable et un partage équitable des ressources sont des enjeux vitaux pour la paix.

Si la guerre n’est pas une fatalité comme le répète l’UNESCO et nombreux scientifiques, il faut donc travailler pour une autre conception des rapports humains qui passent par une culture de la paix.

Or, dit Roland Nivet, ce sont les valeurs que nous portant qui sont largement partagées dans l’opinion même si elles ne sont pas valorisés par les médias. Cela doit nous donner confiance.

En conclusion de son exposé  il a listé une série de mesures institutionnelles à revendiquer comme un observatoire des situations conflictuelles, une réforme des médias, des maisons de la paix et de la citoyenneté, la mise en place d’une mission interministérielle pour la paix,…et invité à la lecture et la promotion du livre blanc de la paix qui a été largement vendu à l’issue de la conférence.

La journée s’est achevée par une partie culturelle animée par la chanteuse Dalèle qui durant plus d’une heure, avec ses musiciens, ont sorti de leur besace musicale un répertoire fait d’histoires  de  bistrots et de villages, pleines d’humour et de poésie.

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