Sous un soleil resplendissant, toutes les délégations de la région PACA se sont retrouvées à Avignon, en ce jeudi 14 juillet. Loin des défilés militaires et des feux d’artifices spectaculaires, le Mouvement de la Paix a préféré “Marcher pour la Paix” au sein du Festival d’Avignon.
Le cortège, d’environ 200 personnes, a défilé jusqu’au Palais des Papes, en distribuant des tracts du Mouvement de la Paix et des drapeaux aux couleurs pacifistes. L’accueil de la population, tout comme des touristes venus du monde entier, a été très chaleureuse. On pouvait voir fleurir, des jours après, un peu partout, ces étendards de la Paix, comme autant de petits témoins de l’Espoir qui fleurit dans le cœur des hommes.
Dans l’après-midi, tous ceux qui avaient pu rester se sont retrouvés au Théâtre de la Rotonde, où, devant une salle comble, notre amie Catherine Lecoq a joué son spectacle “Les Femmes du Sud”.
C’est un grand moment de Mémoire, de Syndicalisme et d’Humanité que Catherine nous a offert. Mêlant souvenirs, chansons de son album XXelles, sourires joyeux ou mélancoliques, ce spectacle nous a fait revivre le quotidien et les luttes des Femmes dans les chantiers navals de La Seyne sur Mer.
Ensuite, et malgré le mistral qui s’était levé, Michel Musumeci, secrétaire du CE des Cheminots, et membre du Mouvement de la Paix nous a accueilli pour un débat, dont le thème était :
“L’Art, la Culture et la Paix” se déclinent aussi au féminin.
Les Intervenants étaient Ariane Ascaride, comédienne, Catherine Lecoq, comédienne et membre du Mouvement de la Paix, ainsi que Michel Dolot, membre du Bureau National du Mouvement de la Paix.
Ils ont, tour à tour, rappelé l’importance du combat des Femmes dans les luttes pour la paix, dans le rôle d’éducation qui leur est souvent confié, alors qu’il devrait être l’affaire de tous. Les violences faites aux Femmes, et pas seulement dans les pays en guerre où elles font partie des “butins” des guerriers…. Au quotidien, dans la sphère domestique, dans le monde professionnel, en politique, elles sont trop souvent humiliées et oubliées …
Une intervenante faisait remarquer que ce n’est pas parce qu’on est une femme que l’on est systématiquement du côté de la Paix. Elles portent souvent les armes dans des contextes culturels et sociaux particuliers (Syrie ou Corée, Israël aussi par exemple).
Catherine a souligné l’importance pour les femmes, en toutes circonstances, de s’emparer de la Culture. Il y a tant d’êtres humains qui n’ont accès à aucune forme de culture, qui ne sont que dans des contextes de survie. Dans un contexte mondial particulièrement lourd, les femmes sont de plus en plus marginalisées et reléguées à des “taches assignées” qu’on veut bien leur laisser. La Culture est un domaine très important, car tout y est possible !
Ariane a exhorté toutes les femmes à se reconnaître en tant que telles, et à rester vigilantes en ce qui concerne leurs droits. Un participant indiquait que le sort des femmes ne devait pas être séparé de la réalité politique, car en période de crise, ce sont toujours elles qui subissent les premières retombées, en leur qualité de femme, mais aussi de mère. Elles se sentent en effet responsables de leurs enfants et de leur avenir. Et, trop souvent, devant le “désintérêt” de certains pères …
C’est réellement les femmes, prenant toute leur place au sein de la Culture qui peuvent être vecteurs de Paix, en ce sens qu’elle peuvent tout à fait se positionner au cœur des principes de la Culture de Paix prônée par le Mouvement de la Paix.
Nous devons tous rester vigilants en laissant les aspirations fraternelles et solidaires des femmes, aussi bien que de tout être humain, s’exprimer complètement, de façon à œuvrer pour un monde meilleur, fait d’espoir, d’écoute et de paix.