Non au deuxième porte-avions nucléaire de type Charles De Gaulle

Le général Norlain dans la Revue de Défense Nationale (numéro 801 de juin 2017) dénonce « Le mythe du porte-avions ».

Coûteux économiquement, vulnérable militairement, donc inutile mais c’est entre 5 et 10 milliards d’argent jeté par la fenêtre.
Une raison de plus d’appeler à ne pas voter cette loi de programmation militaire.

La construction d’un deuxième porte-avions Charles De Gaulle est prévue dans le cadre de la loi de programmation militaire 2024-2030.

Sur le site Défense-zone.com un article donne des indications sur les coûts.

Le budget total pour la construction du porte-avions Charles de Gaulle (construit en 1989) s’est élevé d’après l’auteur à environ 3 milliards d’euros.

À titre de comparaison, le dernier-né des porte-avions américain (classe Gérald Ford) coûte 11,7 milliards d’euros. 

Le deuxième porte-avions français dont le début de construction est annoncé en 2026 dans le cadre de la loi de programmation militaire avec un budget minimum de 5 milliards d’euros (BFM 18 octobre 2022). 

Il y a fort à penser que ce sera plutôt entre 5 et 10 milliards d’euros.

Nous avons trouvé dans un article paru dans la revue de défense nationale (numéro 801 de juin 2017), ce que pense le Général Norlain, de cet outil militaire.

Le général Norlain a été Général d’armée aérienne (2S), chef du cabinet militaire du Premier ministre de 1986 à 1989, commandant de la défense aérienne de 1990 à 1992, commandant de la Force aérienne de combat de 1992 à 1994, directeur de l’IHEDN de 1994 à 1996 et président du CEDN de 2008 à 2011.

Nous vous recommandons la lecture de cet article qui se termine ainsi : “En conclusion, comme son prédécesseur le cuirassé, le porte-avions apparaît comme un symbole de puissance mais un symbole vidé de sa substance. Vulnérable, coûteux, il n’est plus réduit qu’à un rôle de composition, certes non dépourvu de qualités esthétiques mais qui se joue sur un théâtre bien réel où les symboles ne servent plus que de décors surannés.

Il ne s’agit pas ici de mettre en cause la qualification du personnel navigant et non navigant de toutes spécialités qui arme les bâtiments du groupe aéronaval. Sa qualification professionnelle, son dévouement et sa motivation dont il a fait et fait preuve quotidiennement sont unanimement reconnus. Mais il s’agit ici de la politique de défense de la France. Celle-ci depuis trop longtemps ne s’appuie que sur des concepts d’une autre époque. Il nous faut maintenant imaginer une politique de défense réellement « disruptive » avec les idées du moment.”

Le coût de ce nouveau porte-avions était déjà estimé à cinq milliards d’euros avant que la propulsion nucléaire ne soit définitivement retenue. Cette première estimation n’inclut pas les coûts de fonctionnement qui devraient tourner autour des 200 millions d’euros par an. Le pays est enlisé dans la crise économique, sociale et écologique avec un manque criant de moyens pour les hôpitaux et la santé publique, l’éducation et la lutte contre les dérèglements climatiques. Pourquoi engager la France dans un grand projet inutile, dangereux pour la sécurité internationale et coûteux ? A qui profite la construction un porte-avions à propulsion nucléaire dont le coût s’élève à plusieurs milliards d’euros?

Sachant que le porte-avions a surtout un rôle de projection de forces dans des opérations extérieures (opex), qualifiées par plusieurs experts de type néo-impérialistes, ne serait-il pas plus utile de construire des outils civils (voire militaires) pour la protection opérationnelle des côtes françaises, et de leur environnement ?

En tout cas, une raison de ne pas voter cette loi de programmation.

Le Mouvement de la Paix – Mai 2023

 

Le mythe du porte-avions, de Bernard Norlain dans la Revue Défense Nationale n° 801 – juin 2017

 

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