Les dirigeants d’Addis-Abeba et les rebelles de la région septentrionale du Tigré sont parvenus à l’issue de 5 jours de discussions à Prétoria en Afrique du Sud à un cessez-le-feu le 2 novembre 2022. Bien sûr, cet acquis doit être confirmé. Mais la porte est ouverte, permettant d’augurer d’un accord de paix après deux ans d’un conflit violent qui a fait plus de 300.000 morts en 2 ans, a contraint des milliers de personnes à fuir les lieux des combats, condamné des millions de personnes à une crise alimentaire et à subir de véritables famines.
Cet épisode montre qu’il n’y a pas de solutions militaires aux conflits et que seules les négociations permettent d’avancer vers des solutions consenties et durables. Cette trêve obtenue grâce en particulier aux efforts diplomatiques de l’union africaine est encore très fragile, néanmoins elle permettra l’acheminement de l’aide humanitaire dans cette région.
Pour le Mouvement de la Paix il vaudrait mieux commencer par les négociations avec l’appui de la communauté internationale pour trouver des solutions conformes aux intérêts des populations car dans ces conflits, qu’ils soient internes ou entre Etats, les victimes sont toujours essentiellement les populations civiles.
Les guerres et les armes visent la victoire sur l’ennemi mais ne conduisent pas à la paix.
Il n’y a pas de guerre juste, seule la paix est juste. La guerre est toujours un échec.
Plus généralement, il est de la responsabilité de l’Onu, de la communauté des chefs d’Etat et des principales institutions internationales de tout mettre en œuvre (pour tous les conflits et toutes les guerres en cours) pour obtenir la résolution pacifique et négociée des conflits, construire une paix durable, restaurer le droit violé, garantir une sécurité partagée. On est loin du compte. L’action des citoyens doit être plus forte pour faire prévaloir ces exigences partout.
Le Mouvement de la Paix
Le 3 novembre 2022
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