Planète Paix n°501 – Mondialiser la paix : Kyoto, un pas vers le développement durable ?

 

 

 

 

Mondialiser la Paix

 

 

 

 

 

 

 

Kyoto, un pas vers le développement durable ?

 

 

 

 

 

 

 

P romouvoir le développement économique et social durable, tel est le deuxième champ d’action de la Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix. Autant dire que ce développement est clairement identifié comme un des principaux défis auxquels l’humanité doit se confronter courageusement et avec force de conviction – sans même parler de l’urgence à en croire les prévisions alarmistes des spécialistes en matière de dérèglement climatique planétaire –, si elle souhaite construire « Notre avenir à tous » en endiguant notamment les effets du réchauffement ; effets d’une culture de guerre en matière d’exploitation de la planète.

Face à une telle exigence peut-on considérer la ratification récente par la Russie du protocole de Kyoto comme une raison de crier victoire ? A-t-on accompli par le biais de cette ratification un pas significatif vers une culture environnementale de paix ou, malgré son indéniable force symbolique, cette ratification n’intervient-elle pas pendant que restent inchangées des pratiques basées sur l’exploitation myope de l’ensemble des ressources, la logique des intérêts particuliers à court terme, l’absence d’une vision globale, la tyrannie des grands pour préserver leurs modes de développement ?

Nous ne pouvons que regretter la pérennisation de ces pratiques basées sur la logique des marchés. Celle d’une guerre économique pour la vente des droits d’émission qui permettront aux pays industrialisés de rester en deçà de leurs engagements de réduction des émissions de CO2 d’ici 2010. Celle d’une guerre idéologique également, dans la mesure où la vision selon laquelle les réponses aux problèmes climatiques viendraient du marché ne semble pas être suffisamment remise en cause. Celle enfin d’une guerre psychologique utilisant les peurs justifiées de la détérioration climatique tout en promouvant, au niveau planétaire, des modes de consommation qui en sont la cause.

Dea RETY

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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