|
Les évolutions et les échéances à venir appellent des contributions décisives de la France sur plusieurs questions internationales majeures.
Au Moyen Orient, l’orientation stratégique de Mahmoud ABBAS et de l’Autorité Palestinienne pour une solution politique et non violente du conflit israélo-palestinien tout comme la consolidation de la démocratie palestinienne ont créé une nouvelle donne qui, avec le regain d’activités des pacifistes israéliens pour la fin de la colonisation et contre le Mur, peut relancer une dynamique de paix.
Cela ouvre de nouvelles possibilités d’intervention pour la diplomatie française. Avec l’Onu et d’autres partenaires, elle doit uvrer à desserrer l’étau de la colonisation, améliorer la vie quotidienne des Palestiniens, mettre en place des mesures de protection internationale des populations civiles et intensifier ses initiatives pour que s’engage un processus de décolonisation réalisé dans un dialogue avec l’Autorité palestinienne. Elle doit également s’opposer aux velléités agressives de la Maison Blanche dans le « Grand Moyen Orient ».
Sur un autre plan, la révision en mai 2005 du Traité de non-prolifération (TNP) à New York appelle la France et de l’Europe à s’engager pour une application pleine et entière du Traité.
Cependant, sur ces questions, aucune construction solide ne sera possible sans une intervention des opinions publiques. C’est une des conditions pour se faire entendre du Président de la République et des dirigeants de l’Union Européenne. Le Monde attend beaucoup de la France et de l’Europe pour l’amélioration de la sécurité internationale.
A chacun de contribuer à cette mobilisation citoyenne à laquelle appelle Kofi Annan, le Secrétaire Général de l’ONU, pour aller dans le sens de la paix et non dans celui d’une militarisation croissante des relations internationales.
Roland NIVET |
