Daniel Claeysen enseigne l’histoire depuis plus de trente ans. Au collège Claude Monnet de Carrières-sous-Poissy, après avoir enseigné dans une vingtaine d’établissements, il poursuit son credo : rendre l’histoire vivante en transmettant la mémoire
Quelle est votre démarche auprès des élèves ?
Quelles actions entreprenez-vous ?
Depuis 1998 surtout, j’ai créé, avec le soutien du comité local du Mouvement de la Paix de Achères-Carrières-Poissy, un club intitulé « les jeunes en marche pour la paix ». Chaque année, des élèves s’inscrivent à ce club sur la base du volontariat. Fonctionnant dans le cadre du foyer du collège Claude Monnet, il permet aux élèves d’assister une fois par semaine à des séances au cours desquelles j’y montre des films, reportages, interviews, expositions On y travaille des thèmes tels que la guerre, les conflits C’est comme cela que j’ai eu l’occasion de présenter Le Dictateur de Charlie Chaplin avec une analyse précise sur la guerre 14-18, la montée du nazisme et l’hitlérisme.
Puis, j’ai fait un travail sur le nucléaire avec des reportages sur Hiroshima-Nagasaki, sur les enfants soldats et sur les mines anti-personnel.
Je fais également venir des militants d’organisations tels que Handicap International, Construire des écoles pour le Sahel, La Ligue des Droits de l’Homme, le MRAP le but étant de sensibiliser les élèves à toutes les inégalités.
Vous partez la semaine prochaine à Auschwitz. Quel est l’objectif ?
J’ai déjà visité 5 camps : Dachau, Buchenwald, Ravensbrück, Sachsen Hausen-Orianenbourg et Dora. Je pars à titre personnel dans le cadre du 60 ème anniversaire de la libération du camp. C’était un objectif que je m’étais fixé personnellement parce qu’avant que tous ces témoins ne disparaissent, je veux qu’il y ait la relève. J’ai maintenant 57 ans et j’ai encore quelques années pour faire passer le flambeau. Mon but est de recueillir un maximum d’informations pour ma culture personnelle et ainsi pouvoir être plus à même de les transmettre aux générations plus jeunes.
Interview réalisée par Bruno Lefort |


