Les violents affrontements au Kosovo de ce 17 mars 2004 ont fait de nombreuses victimes. Ils sonnent comme des mises en garde sur les tensions qui résultent des conflits non résolus dans les Balkans et portent en eux l’exigence de tout mettre en uvre pour éviter de nouvelles effusions de sans dans une région tellement meurtrie.
La responsabilité internationale et le mandat de l’ONU est de protéger les populations civiles. Cela doit se concrétiser par des actions de médiation locale dont l’Union européenne pourrait être porteuse, ainsi que par en relance de l’activité économique pour un développement durable avec l’aide des différents organismes de l’ONU.
L’insécurité économique et sociale, l’insécurité humaine, ne pourront que produire de nouveaux conflits plus ou moins graves. Les mesures de reconstruction ne suffisent pas. Elles doivent être associées à une relance de la vie démocratique et à une véritable sécurisation des populations. La marche forcée vers le libéralisme risque de laisser de côté la complexité des réalités et des cultures locales. C’est le mieux être de chacun et la participation de tous qui doivent en être le moteur du retour à une paix durable.
Nombre d’acteur et d’actrices de la société civile des Balkans conduisent un magnifique effort pour la réconciliation et la prévention des violences. Il faut leur apporter tout le soutien dont ils ont besoin. Il devient également urgent de procéder à des mesures de désarmement sur la base du Programme de développement des Nations Unis (PNUD) et de l’organisation Small Arms Survey qui ont alerté sur l’accès généralisé aux armes légères et leur mauvaise utilisation au Kosovo.
Plus que jamais, la responsabilité internationale est de trouver les moyens d’une négociation dans cette région de l’Europe du sud est afin d’en finir avec le statut inopérant de tutelle sur le Kosovo.
Les ONG européennes se doivent d’appuyer les actions de celles des Balkans qui oeuvrent pour la paix au moment où les dernières élections donnent un avertissement quant aux glissements dangereux vers les extrémismes.
Paris, le 17 mars 2004.
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