Inauguration de la Maison de la Paix

 

 

 

 

Inauguration de la Maison de la Paix – 27 janvier 2007

 

 

 

• les photos de l’inauguration de la Maison de la Paix

• les personnalités présentes, les partenaires présents
• les interventions des personnalités et les messages de soutien
• la revue de presse
• le communiqué et le dossier de presse

Intervention d’Hélène Langevin,
directeur de recherche au CNRS, petite fille de Marie et Pierre Curie, fille de Frédéric Joliot-Curie

            L’inauguration de la maison de la paix est une étape importante dans la déjà longue histoire de Mouvement de la Paix. C’est à l’évidence un engagement à poursuivre l’action, à la fois pour faire reculer les guerres d’aujourd’hui et pour développer la culture de Paix en France et dans le monde. C’est un engagement pour le mouvement de la Paix de poursuivre ces buts avec toutes les forces de Paix.
            Une telle inauguration est l’occasion pour les plus âgés dont je suis, de jeter un regard sur le chemin parcouru pour mieux appréhender celui qui faut parcourir maintenant. J’évoquerai ici un seul thème, emblématique entre tous, celui des armes nucléaires. Je le choisis aussi bien sûr parce que la question des armes nucléaire a été au centre des préoccupations de Frédéric Joliot-Curie dans les années d’après guerre et jusqu’à son décès il y a prés de cinquante ans.
            L’irruption de la bombe atomique en 1945 a contribué à « mondialiser » la question de la guerre ou de la paix : Ce changement qualitatif a conduit à une nouvelle prise de conscience, formulée ainsi dans le discours d’ouverture au Congrès mondial de la Paix réuni à la salle Pleyel en  1949 : « Il n’est pas possible à un peuple seul ni à un individu isolé de se prémunir contre la guerre ». Cette question a pris très vite une importance majeure après l’échec des négociations de l’ONU sur la gestion et le contrôle de l’énergie atomique.
            Pour Joliot-Curie, la bombe atomique est un détournement de la science auquel les scientifiques doivent d’opposer pour préserver l’avenir de la Paix. Mais leurs efforts ne peuvent suffire. Ils doivent se coordonner avec ceux des peuples eux-mêmes. Les scientifiques avaient été mobilisés comme jamais au cours de la deuxième guerre mondiale pour développer des armes et des moyens de défense. Beaucoup d’entre eux aspiraient à ce que la science, dont ils avaient pu mesurer l’efficacité soit maintenant utilisée pour le bien être de la société.  Certains scientifiques, doutant de la sagesse des gouvernants, avancèrent l’idée d’une sorte de directoire scientifique des affaires du monde. Il est vrai qu’ils avaient de quoi s’inquiéter. Le gouvernement américain, qui avait le monopole de la bombe en 1945 pensait, contre l’avis des scientifiques, que ce monopole était durable : La solution qu’il proposait mettait en fait sous son contrôle toute la chaîne du développement civil de l’énergie atomique dans le monde, depuis la mine jusqu’à tout les types d’applications.  Elle n’avait aucune chance d’être acceptée. Devant les difficultés, certains scientifiques pacifistes en particulier en vinrent en désespoir de cause à proposer un moratoire ou même l’arrêt de toute activité atomique, civile ou militaire.
            Telle ne fût pas la position de Joliot-Curie, ni celle adoptée par les divers mouvements pour la Paix au fil des années de luttes pour l’interdiction de la bombe atomique, puis contre la course aux armes nucléaires et les essais. De puissantes campagnes se sont concentrées sur les obstacles politiques au désarmement, dans un contexte  d’exigence d’utilisation de la science pour les seules applications utiles.
            On peut citer quelques unes des questions dont la clarification a permis les avancées , importantes bien que limitées qui ont été réalisées :
-Aucun pays, fût il la puissance dominante ne peut durablement basé sa sécurité sur sa suprématie en armement.
– Le désarmement, en particulier le déarmement nucléaire n’est pas une utopie. Après une escalade suicidaire, quelques mesures de désarmement spectaculaires sont intervenues à la fin des années 1980.
– La Paix mondiale n’exige pas l’uniformisation des modes de gestion des sociétés à travers le monde, nous dirions aujourd’hui des civilisations à travers le monde.
– L’action résolue et persévérante des opinions publiques est en mesure d’imposer des mesures nouvelles, auparavant supposées impossibles, en faveur de la paix.

            Ces quelques rappels sont de nature à nous encourager à mener avec espoir et énergie les actions nécessaires pour répondre aux problèmes actuels : l’application du Traité de non-prolifération est l’un des plus importants de ceux-ci. Ne nous laissons pas égarer par les craintes légitimes que suscitent les essais nucléaires de la Corée du Nord ou les ambitions de l’Iran. Ne nous réfugions pas dans l’illusion qu’il suffirait d’arrêter les centrales nucléaires pour supprimer le risque, ce qui aurait de surcroît l’inconvénient majeur de nous priver d’une source d’énergie ne contribuant pas à l’effet de serre. Allons à l’essentiel : Les Etats, dont la France, auxquels a été reconnu en 1968 le droit de conserver provisoirement leurs armes nucléaires, se sont engagés dans le Traité de non-prolifération à les éliminer à terme. Les pays non -nucléaires attendent depuis près de quarante ans que ces états respectent leurs engagements. Croyons nous que nos armes nucléaires, que les nouvelles armes nucléaires que l’on se prépare à développer assureront durablement notre sécurité ? Il faut combattre cette illusion. Dans un article récent l’ancien secrétaire d’état Henry Kissinger appelle les Etats-Unis eux-mêmes à prendre des initiatives pour guérir de la folie des armes nucléaires.
            « Tout aveu de manque de confiance dans l’entendement humain est un précédent dangereux », disait Joliot-Curie dans les années 1950. C’est d’un acte de confiance raisonné dans l’entendement humain que nous avons besoin pour galvaniser les énergies et en finir enfin avec les armes nucléaires.

Hèlène langevin

 

Intervention de Pierre Villard,
co-président du Mouvement de la Paix

C’est avec une très grande joie que nous vous accueillons aujourd’hui pour inaugurer cette Maison de la Paix. Nous vous remercions très sincèrement de votre soutien et de votre engagement. Merci aux adhérents du Mouvement de la Paix, merci à nos partenaires. Nous remercions de leur présence Mme la Maire-conseillère générale de St Ouen, M le président du conseil général de Seine St Denis. Nous remercions également les personnalités et élus présents, les journalistes.

Pour le Mouvement de la Paix, c’est un grand jour ! Ce 27 janvier est bien plus qu’une inauguration. Il s’agit d’un signal lancé à la société française qu’il se passe quelque chose d’intéressant chez les pacifistes et que cela vaut le coup de s’y intéresser.

Il y a plusieurs années que nous savons que nous serions ammenés à changer de locaux du fait d’un programme de rénovation urbaine du quartier Victor Hugo à St Ouen. Le projet actuel a donc commencé il y a plus de quatre ans. C’est dire si nous avons eu le temps d’y réfléchir et de ne pas prendre de décisions à la légère. Dès le départ, nous avons choisi d’en faire un lieu vivant et ouvert au service de la promotion de la Culture de Paix. Depuis sa mise en service cet été, malgrè quelques péripéties, c’est une autre vie qui a commencé, notament pour les premiers utilisateurs que sont les salariés et les bénévoles. Des locaux neufs, clairs, calmes, fonctionnels, accessibles aux personnes à mobilité réduite, tous ceux qui ont déjà eu l’occasion de nous rendre visite sont unanimes sur la qualité d’un tel équipement.

Le Mouvement de la Paix est animé d’une volonté de redynamisation du mouvement pacifiste en France. C’est un mandat de notre congrès avec notamment la perspective d’un « Forum permanent pour la Paix ». Dès lors, il était important que nos locaux portent ce message. C’est pourquoi nous avons proposé à des partenaires de partager cette « Maison de la Paix », en y domiciliant leur siège social, en y organisant des réunions ou manifestations. C’est donc une « Maison » que nous voulons  faire vivre le plus ouvertement possible avec tous ceux qui le souhaitent.

Elle accueillera sera le siège national du Mouvement de la Paix et de l’Appel des Cent, ainsi que celui de la rédaction de « Planète Paix » et de la maison d’édition « Galerie l’Art et la Paix ».   L’Association des Mèdecins Français pour la Prévention de la Guerre Nucléaire, l’Institut de Documention et de Recherche sur la Paix, Artistes pour la Paix s’associent à nous pour cette inauguration, afin de marquer leur accord sur la démarche de “Maison de la Paix”. Ils seront amenés à y organiser des réunions ou initiatives. D’autres partenaires nous rejoindront par la suite.

La “Maison de la Paix” aura un centre de documentation et d’informations pour la Culture de Paix, lieu de ressources et d’initiatives pouvant accueillir du public scolaire et universitaire. On y trouvera des ouvrages, vidéographies, filmographies, expositions, destinés à un public large. Bien sûr, nous démarrons avec un fond modeste qu’il faudra étoffer au fil des ans, des besoins et surtout des moyens. Une salle d’une cinquantaine de places accueille d’ores et déjà les réunions du bureau national du Mouvement de la Paix. Elle est disponible pour des initiatives publiques, débats et expositions.

L’esprit « Maison de la Paix » se matérialisera par une enseigne que nous allons bientôt dévoiler. Elle a été réalisé par Julien Colomba, un jeune graphiste pacifiste dyonisien que nous remercions chaleureusement.

L’acquisition de ce lieu moderne et fonctionnel, indispensable à l’action pacifiste, n’a pas été chose facile. Nous tenons très sincèrement à remercier Mme Jacqueline Rouillon, maire et conseillère générale de St Ouen pour tout le soutien moral dont ce projet a bénéficié de sa part. Nous avons toujours trouvé auprès de Mme le Maire, une écoute attentive. C’est une élue qui connait la culture de Paix et la pratique. Cet engagement de la commune de St Ouen se retrouve concernant notre « Galerie l’Art et la Paix » qui va déménager pour s’installer de manière plus confortable place Payret, d’ici quelques semaines.
De notre côté, nous sommes fiers de faire connaitre le nom de St Ouen dans le monde entier.

Pour perenniser ce lieu exceptionnel et unique en France, le développer et donner corps à cette ambition qui prend forme aujourd’hui, nous avons besoin d’accroitre considérablement nos ressources et nos capacités d’action. Le Mouvement de la Paix est l’unique priopriétaire de la Maison de la Paix qui n’a été acquis sans aucune aide publique ni privé.
Nous avons l’ambition de mettre nos moyens en adéquation avec nos besoins. Cependant, c’est  le résultat d’un casse-tête permanent, notamment pour la trésorière. Nous avons choisi de renforcer depuis quelques années la capacité humaine du siège national pour répondre au mieux aux demandes des comités locaux, mais rien n’est durablement acquis.
Nous tenons aujourd’hui à rendre un hommage appuyé aux salariés actuels du Mouvement de la Paix ainsi qu’à tous ceux qui les ont précédé.
Le maintien de ce potentiel est chaque année dépendant de douloureux équilibres financiers, uniquement rendus possible par les emplois aidés. C’est pourquoi nous avons besoin d’augmenter le nombre d’adhérents, de comités, de lecteurs de Planète Paix, de souscripteurs pour inscrire dans la durée la capacité d’intervention et d’actions des pacifistes.

Vous l’avez compris la “Maison de la Paix” entre dans une démarche de développement nécessaire du mouvement pacifiste en France.
Oui, nous avons besoin d’un mouvement pacifiste plus influent, plus organisé, plus rassembleur.
Oui, nous avons besoin que s’exprime plus fort cette radicalité pacifiste dont nous sommes porteurs.

Vous le savez, les pacifistes ne sont ni passifs, ni rêveurs. Ils ont simplement la volonté et  l’ambition de régler autrement que par la violence et la force les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes et les hommes de cette planète. Cela passe par la promotion d’une nouvelle Culture des rapports humains, celle de la Paix. Nous y parviendrons.

Pour réussir ensemble ce merveilleux pari, nous vous invitons à vous inscrire durablement dans cette ambition pacifiste, en donnant au mouvement pacifiste et à la Maison de la Paix, les moyens nécessaires à leur développement. Nous vous invitons donc, à renouveler votre adhésion au Mouvement de la Paix ou à l’Appel des Cent, à vous abonner à Planète Paix l’unique mensuel consacré entièrement à la promotion de la Culture de Paix et à souscrire pour la Maison de la Paix.

Avant de laisser la parole à Arielle Denis qui va vous faire part de l’interpellation du Mouvement de la Paix aux candidats aux élections présidentielle et législatives, je voudrais rendre un hommage à ces femmes et ces hommes qui depuis la création du Mouvement de la Paix – il y aura bientôt 60 ans – ont consacré leurs engagements au service de la Paix. Cette inauguration est aussi la leur. Sans eux, sans Yves Farges, Frédéric Joliot-Curie, André Souquières, Pablo Picasso, Yves Montant, Gérard Philippe, Bernard Lacombe, Claude Piéplu qui nous ont quitté, plus près de nous Lucie Aubrac, Michel Langignon, Pierre-Luc Séguillon, Yves Cholière, Daniel Cirera et Daniel Durand, sans tous ses amis et tous les autres nous ne serions pas là aujourd’hui.
Rendons hommage à leur action en prenant l’engagement de donner à l’action pour la Paix la place qu’elle mérite dans la société française.

Vous avez besoin de Paix, la paix a besoin de vous.
Encore merci de votre soutien.

Pierre Villard

 

Interview parue dans Planète Paix 518 (janvier 2007)

La Maison de la Paix sera inaugurée le 27 janvier prochain. Qu’est-ce que cela représente pour le Mouvement de la Paix ?

Pierre Villard : C’est un grand évènement. Il y a plusieurs années que nous savons que nous serions amenés à changer de locaux du fait de la rénovation urbaine du quartier Victor Hugo à St Ouen. Le projet actuel a donc commencé il y a plus de quatre ans. Nous avons eu le temps d’y réfléchir. Dès le départ, nous avons choisi d’en faire un lieu vivant et ouvert au service de la promotion de la Culture de Paix. Depuis sa mise en service cet été, après quelques péripéties, c’est une autre vie qui a commencé, notamment pour les premiers utilisateurs que sont les salariés et les bénévoles du Mouvement de la Paix. Des locaux neufs, clairs, calmes, fonctionnels, accessibles aux personnes à mobilité réduite, tous ceux qui ont déjà eu l’occasion de nous rendre visite sont unanimes sur la qualité d’un tel équipement.

En quoi cette « Maison de la Paix » est-elle une nouveauté ? Quelle est la différence entre un siège national et une « Maison de la Paix » ?

PV : Le Mouvement de la Paix est animé d’une volonté de re-dynamisation du mouvement pacifiste en France. C’est un mandat de notre congrès avec notamment la perspective d’un « Forum permanent pour la Paix ». Dès lors, il était important que nos locaux portent ce message. Nous avons donc proposé à des partenaires de partager cette « Maison de la Paix », soit en y domiciliant leur siège social, soit en y organisant des réunions ou manifestations. C’est donc une « Maison » que nous ambitionnons de faire vivre le plus ouvertement possible avec tous ceux qui le souhaitent. Cela ne se fera pas au détriment du service rendu aux comités du Mouvement de la Paix, tout le potentiel humain et matériel du siège national est tourné prioritairement vers les comités de notre Mouvement. (suite…)

Quel intérêt d’être propriétaire ? Cela signifie-t-il que le Mouvement de la Paix a de gros moyens ?

PV : Nous héritons d’un patrimoine que nous ont confié nos prédécesseurs. C’est une lourde responsabilité. Nous avons fait le choix de l’opportunité de l’expropriation de l’ancien bâtiment pour racheter du neuf, afin de préserver ce patrimoine et mettre le Mouvement de la Paix à l’abri des aléas de l’immobilier. Ce choix a été approuvé par notre conseil national. Même si nous avons pu réaliser un transfert intéressant, nous devons nous acquitter des remboursements des prêts. Le Mouvement de la Paix n’est pas un mouvement riche. Nous tentons simplement de mettre nos moyens en adéquation avec nos ambitions et nos besoins. Cependant, c’est le résultat d’un casse-tête permanent, notamment pour la trésorerie. Nous avons choisi de renforcer depuis quelques années la capacité humaine du siège national pour répondre au mieux aux demandes des comités locaux, mais rien n’est durablement acquis. Le maintien de ce potentiel est chaque année dépendant de douloureux équilibres financiers, uniquement rendus possible par les emplois aidés. C’est pourquoi nous avons besoin d’augmenter le nombre d’adhérents, de comités, de lecteurs de Planète Paix, de souscripteurs. La “Maison de la Paix” entre dans cette démarche de développement nécessaire à la promotion d’une Culture de la Paix.

Vous avez entamé un rapprochement du Mouvement de la Paix et de l’Appel des Cent, où en êtes-vous ?

PV : Nous avons hérité de deux mouvements pacifistes aux histoires à la fois proches et éloignées. Mais à y regarder de plus, plus grand monde ne peut expliquer aujourd’hui les réelles différences entre le Mouvement de la Paix et l’Appel des Cent, si ce n’est des particularités liées aux personnalités et aux pratiques locales. Les deux organisations ont marqué de leur empreinte le mouvement pacifiste en France et disposent d’une implantation géographique complémentaire. Des pratiques de fortes coopérations ont marqué ces dernières années, notamment pendant le mouvement pour empêcher la guerre contre Irak en 2003.

Partant de ce constat et du besoin de renforcer le mouvement pacifiste français, le Mouvement de la Paix a proposé à l’Appel des Cent un rapprochement des deux mouvements au sein du Mouvement de la Paix qui est celui qui dispose du plus de moyens. Ce processus est en cours. Il ira au rythme ou les collectifs locaux de l’Appel des Cent le décideront. Pour le Mouvement de la Paix, il est essentiel de respecter les femmes et les hommes qui ont dépensé sans compter de l’intelligence et de l’énergie dans l’Appel des Cent, et contribué dans les années 80 à une forte expression pacifiste en France. L’objectif est de rassembler le mouvement pacifiste, de lui donner plus de capacité d’intervention, de montrer qu’il se passe quelque chose d’intéressant chez les pacifistes. La réalité est très diverse, des comités de l’Appel des Cent sont devenus des comités du Mouvement de la Paix (Aubenas), d’autres ont choisi une double affiliation (Béziers, Reims, Poitiers), d’autres souhaitent garder cette identité (Bagnolet, Aubagne), d’autres se sont dissous et ont invité leurs adhérents à rejoindre le Mouvement de la Paix (Pyrénées-Orientales, Savoie). Tous disposent des outils que le Mouvement de la Paix met à disposition de ses comités.

Que trouvera-t-on dans cette « Maison de la Paix » ?

PV : La “Maison de la Paix” sera le siège national du Mouvement de la Paix et de l’Appel des Cent, ainsi que celui de la rédaction de « Planète Paix » et de la maison d’édition « Galerie l’Art et la Paix ». Nous avons proposé à d’autres mouvements d’en faire également leur siège, s’ils le souhaitent. L’Association des Mèdecins Français pour la Prévention de la Guerre Nucléaire, Artistes pour la Paix et l’Institut de Documentation et de Recherche sur la Paix s’associent à nous pour l’inauguration, afin de marquer leur accord sur la démarche de “Maison de la Paix”. Ils seront amenés à y organiser des réunions ou initiatives.

La “Maison de la Paix” aura un centre de documentation et d’informations pour la Culture de Paix, lieu de ressources et d’initiatives pouvant accueillir des étudiants ou des classes par exemple. On y trouvera des ouvrages, livres, revues, vidéo, bibliographies, vidéographies, filmographies, expositions, destinés à un public large. Bien sûr, nous démarrons avec un fond modeste qu’il faudra étoffer au fil des ans, des besoins et surtout des moyens. Une salle d’une cinquantaine de places accueille d’ores et déjà les réunions du bureau national du Mouvement de la Paix. Elle est disponible pour nos partenaires, mais aussi pour des initiatives publiques, débats et expositions.

L’esprit « Maison de la Paix » se matérialisera par une enseigne réalisée par un jeune graphiste dionysien.

Comment avez-vous conçu cette inauguration ?

PV : Nous voulons en faire un véritable évènement. Nous souhaitons qu’elle soit un moment de rencontres et de passerelles entre le passé, le présent et l’avenir. Ce n’est pas tous les jours qu’une organisation qui compte dans le paysage social français inaugure son siège national. Nous invitons donc très largement tous ceux qui suivent avec intérêt l’actualité pacifiste, les adhérents de tous les mouvements qui se retrouvent dans cette dynamique de partage, nos amis et partenaires, des élus de toute la France, les artistes qui soutiennent l’action pour la Paix au travers de la galerie l’Art et la Paix, des personnalités du monde associatif, syndical, politique (sans distinction), sportif, culturel, humanitaire, féministe, environnemental, ….

Des respirations artistiques viendront ponctuer les quelques interventions des personnalités présentes et acteurs historique et contemporain du mouvement pacifiste, des oeuvres de plasticiens et une exposition d’affiches ….Un chapiteau sera installé devant le bâtiment pour accueillir tous nos convives dans les meilleures conditions possibles.

Propos recueilli par Laurent Brunel

 

 

 

 

 

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