Congrès de Marseille 2002 – Ateliers 2, 3, 4

Atelier 2
FINANCER LE NERF DE LA PAIX

 

L’atelier “financer le nerf de la paix” a rassemblé 22 personnes dont de nombreux trésoriers. Le but de cet atelier était de trouver des propositions pour financer le mouvement de la paix. Plusieurs sources de financement ont été évoquées au cours de la discussion ;

– Les cotisations
– Les dons
– Les ventes
– Les subventions

 

Le groupe a noté l’importance des cotisations dans la vie financière du mouvement de la paix. Pour certains seule les cotisations et les dons ( beaucoup de comités sont encore trop timides dans leur demande de dons ) devraient être utiliser comme moyen de financement. Pour pouvoir s’autosuffire il a été noté par l’assistance qu’il fallait bien sur trouver de plus en plus d’adhérents. Le mouvement reste encore petit. Beaucoup souhaiteraient que seules les cotisations suffisent mais elles ne représentent souvent pas plus de 10% du budget des comités il faut donc trouver d’autres moyens de financement. Certains comités utilisent la vente d’objets, de nourriture ( vente de confiture, de gâteaux ), de boisson pour se financer. Il a été rappelé que seulement 20% du budget peut être issu de vente commerciale. ( 6 ventes par an ). Par ailleurs certains trouvent que ce genre de financement est trop loin des préoccupations du mouvement de la paix. Enfin pour certains membres du groupe les subventions permettent de résoudre beaucoup de problèmes financiers. Il faut demander des subventions quel que soit le bord politique. Mais pour d’autre les subventions demandent beaucoup d’efforts pour souvent pas beaucoup de résultats. Par ailleurs les subventions peuvent apparaître comme un chantage idéologique. Il ne faut pas vendre son âme.

 

Atelier 3 : Organiser, former, éduquer

Participants : 25

Rapporteur JC. Souchaud et mme ?

Nous avons – subtilité des organisateurs du congrès ? – mis en œoeuvre le thème en autonomie puisque les animateurs n’étaient pas au rendez-vous !
C’est donc en partant de nos témoignages que nous avons abordé ce temps de travail.

 

1)- Une enseignante de français à l’étranger, au moment de la guerre en Bosnie, a eu à réagir en Bulgarie. Dans la région, une forte minorité turque et une grande inquiétude. Cela a débouché sur une initiative en forme de projet éducatif ” La passerelle ” par référence aux défenseurs des ponts bombardés.
Le théâtre a été un des vecteurs utilisés. Cette activité a eu une prolongation (au retour de l’animatrice en France) avec utilisation des moyens fournis par Bruxelles. Les jeunes sont maintenant en situation d’échanges internationaux.

2)- Val de Marne : ont fait l’effort de permettre une participation de jeunes aux congrès. Au retour échanges de connaissances.

3)- Bouches du Rhône (Septemes) : la ville avec le Mouvement de la Paix permet à la jeunesse de produire – sur les thèmes de la paix – des concerts, des débats (sur l’emploi par exemple et les conflits). Eduquer c’est aussi proscrire les jouets de guerre, décrypter l’information.

4)- Bouches du Rhône : en réaction à l’utilisation du concept de francophonie, une participante dénonce à Beyrouth le sectarisme, l’agression d’un journaliste parce qu’Israélien.

5)- Une enseignante : la francophonie est un outil politique dont l’objectif n’est pas la paix en soi. Le Mouvement de la Paix reste porteur de tolérance.

6)- Basse Bretagne : il faut faire prendre conscience de la culture de paix et dénoncer les marchands d’armes, les politiques opportunistes. Former c’est vivre (un congrès, une conférence sur la torture, une prise de position pour construire des….. d’un porte-avions nucléaire à St Nazaire). A l’école il est possible d’intervenir ainsi que médiatiser les positions et utiliser ce moyen (exp. la pyramide de Handicap-inter aux chaussures).

7)- Isère : le Mouvement d’éducation populaire (les Pionniers) témoigne de ses activités soucieux de faire vivre le thème de la paix, utilisant l’actualité, sortant du cadre scolaire, exprimant des projets personnels et recevant parfois sur engagement des jeunes formés pour encadrer les groupes nouveaux. Les participants prennent note des coordonnées de l’association.

8)- Un Parisien : il faut s’organiser, faire bouger en utilisant les médias, les initiatives publiques. Former c’est insuffler la nécessité d’agir.

9)- Une enseignante affirme qu’il faut des années pour convaincre des collègues d’agir. La cap a été franchi grâce au témoignage sur Hiroshima. Il faudrait leur fournir des dossiers thématiques et
aider les frileux à participer aux actions car, dans tous les cas, les jeunes sont intéressés, curieux et prêts aux débats.

10)- Burkina Faso : une attente d’outils est certaine. Le jeune participant aurait souhaité en trouver au congrès. Il prend note des témoignages et suggère que les actions à travers le monde soient mieux coordonnées. Dans son pays, existe l’ébauche d’un mouvement qui agit à partir
des conflits locaux.

11)- Corrèze : le Mouvement pourraient se structurer en organisme de formation, obtenir un agrément et disposer d’une assise économique.

12)- Bouches du Rhône : aborder les thèmes de la paix, des conflits dans le système éducatif n’est pas le souci majeur des formations initiales.

13)- Une enseignante : il faut constituer nos outils, les remettre en réseau. La dimension internationale est incontournable.

Loire Atlantique : les utopies gardent leur importance car on écarte toute idée généreuse en la qualifiant d’utopie (ex. Le plein emploi, le dépôt des armes…) il faut alors opposer les valeurs que nous défendons et rappeler que la démocratie, la solidarité sont les voies d’espérance.

 

Atelier 4 : DIVERSIFIER LES ACTIONS PACIFISTES

 
L’idée du pacifisme est souvent vue comme utopique et sans but précis.
Le fait que les ONG se spécialisent, et semblent ainsi éparpiller leurs efforts, renforce cette idée.

D’où la nécessité de :

· Collaborer et travailler en partenariat et pour cela il faut :

 – créer des ONG spécifiques qui doivent s’appuyer sur d’autres associations, ce qui permettrait d’être mieux informé et d’être ainsi plus compétent sur des thèmes précis sans pour autant disperser les forces. Notons qu’élargir un mouvement à d’autres actions n’empêche pas les actions individuelles.

– englober les thèmes de la paix à d’autres questions telles que la discrimination, le racisme, l’esclavagisme… Cette diversification des thèmes doit coller à l’actualité. Par exemple il ne faut pas seulement s’intéresser à la guerre en Irak mais aux sujets qui lui sont liés ; l’ONU, la politique extérieure des Etats-Unis, l’évolution des guerres d’aujourd’hui qui ne font pas les mêmes victimes et ont des répercussions différentes sur les générations suivantes …

· Créer des réseaux à l’aide notamment du jumelage avec des villes étrangères ce qui permettrait d’obtenir des subventions de l’Europe pour nos actions, et d’internationaliser le mouvement.

· Toucher la jeunesse :

– en créant un réseau Internet

– en les impliquant dans des actions concrètes sur lesquels ils se mobilisent plus facilement

– en faisant des interventions dans les écoles par le biais de sujets tels que l’environnement, la résistance (il s’agit dans ce cas de tirer des leçons du passé pour mettre en valeur la culture de paix).

 

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