Proche-Orient : partisans d’un camp contre l’autre ? Bâtisseurs de Paix ? Notre choix est fait.
Dans les tragiques impasses d’aujourd’hui, pour les militants de la Paix, un grand Défi à relever : agir sur les obstacles à la Paix et alimenter sa flamme.
Face aux profondes et révoltantes humiliations que subit le peuple palestinien, avec d’autres, solidaires, nous disons : Non au Mur de l’Apartheid. Il est aussi contre-productif pour la sécurité des Israéliens. Il ne peut que provoquer de nouveaux actes de désespoir et de violences aveugles et sanglantes contre ce peuple qui vit aussi la peur au ventre, dans une société minée, déshumanisée par une politique de colonisation et d’annexions destructrices.
Face à ce Mur qui emprisonne et compromet l’avenir d’un Etat Palestinien, faisons le choix d’une Force Internationale de protection des populations civiles.
Pour Autant, nul ne peut compter sur nous pour alimenter des clivages sans issues qui, au nom de la solidarité, ne viseraient qu’à la victoire d’un peuple sur l’autre, pérennisant le cycle des violences suicidaires pour les deux sociétés.
Notre démarche : une solidarité active avec les artisans de la paix dans les peuples et le soutien résolu à leurs initiatives. Elles seules peuvent ouvrir un avenir digne et humain aux peuples qui ont tant soif de vivre.
Après 3 années d’un engrenage sanglant, voici un événement de très grande portée : le Pacte de Genève.
Il émane des forces vives des deux peuples qui se frayent un chemin au milieu de tant de haines accumulées. A la face du monde, il témoigne de l’existence de vrais partenaires, suffisamment sincères et courageux pour construire tout de suite un accord de paix.
Ils démontrent une capacité de dialogue, dépassent les passions, les radicalités et les clivages paralysants pour faire entendre la voix de la raison, de l’écoute, du compromis mutuel.
Oui ! Nous soutenons résolument cette démarche de dialogue. Loin de nous l’idée de souscrire à chaque article, pas plus d’ailleurs que de les rejeter. S’il est des zones d’ombre, aux deux peuples de trancher : c’est bien à eux qu’il reviendra de déterminer le contenu de l’accord de paix à venir. Déjà, cela bouge dans les opinions ; des lignes jusqu’alors figées s’en trouvent bousculées, ainsi en va-t-il de la question du droit au retour qui ne peut être négociée que dans le respect des droits des deux peuples et le courage des concessions.
Tel est le défi que nous sommes bien décidés à relever : à la fois tenir les réalités du terrain avec ses souffrances quotidiennes et soutenir avec d’autres, de quelques horizons qu’ils viennent, la dynamique de Paix que portent le Pacte et ses artisans Question de cohérence et de liaison pour une issue juste à ce drame qui n’a que trop duré !
Salam, Shalom, Paix : un souffle nouveau, une flamme fragile entre nos mains !
Roland Claverie*
Roland Claverie est l’animateur du groupe de travail sur le Proche-Orient du Mouvement de la paix |


