Ateliers de la conférence mondiale contre les bombes A & H Hiroshima le 5 août, Nagasaki le 7 août 2005 : Intervention de remerciement aux Hibakushas de Jacques Véron-Bocquel au nom de la Ligue des Droits de l’Homme et du Mouvement de la Paix.
Konichiwa, (bonjour)
Aligato, merci, merci à tous les hibakushas pour leurs témoignages
En France nous sommes concernés directement. Les essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie ont aussi fait des hibakushas et c’est seulement cette année que des victimes ont été reconnues et peuvent engager des procès ouvrant droit à indemnisation. De même pour des victimes des munitions à l’uranium appauvri, militaires français de la guerre du golfe de 1995 ou troupes de sécurité au Kosovo atteints de leucémies.
Votre combat est universel. Le travail de mémoire est indispensable ; alors que les dernières victimes directes des bombardements des 6 et 9 août 1945 peuvent encore témoigner la page Hiroshima Nagasaki ne saurait être tournée.
Hiroshima Nagasaki doivent être reconnus comme des crimes contre l’humanité.
Tous vos témoignages seront utiles pour les plus de cinquante organisations, syndicats, associations coordonnés en France par le mouvement de la Paix. Ils porteront vos messages en citoyens du monde dans des actions d’éducation, d’interpellation, des forums pour la Paix, le désarmement en France, en Europe et au delà dans le monde.
Toutes les luttes juridiques, politiques, pour la reconnaissance des hibakushas sont indispensables pour un monde de justice. Pas de paix sans justice.
L’abolition des armes nucléaires est indispensable pour qu’il n’y ait plus de victimes mais aussi pour que s’épanouisse une société de respect de tous, une société de tous les droits de l’Homme.
Here and now we are all hibakushas ; never more hibakushas.
Aligato gosaï masu (merci beaucoup)
Jacques Véron-Bocquel
au nom de la Ligue des Droits de l’Homme et du Mouvement de la Paix
