Il est 8h45 à Osaka, précisément à
Fukuoka, aéroport gigantesque construit sur la mer. Il est
1h30 en France !
Personnel important à l’accueil pour nous orienter,
apprécié après 12h de vol ! Un bus climatisé
nous attend (26° à l’extérieur et chaleur
lourde) avec un accueil chaleureus des pacifistes : Magao Masamori
et Kazuaki Shinowa. Ils nous guident vers la commune de Kishiwada
de l’agglomération Osaka Kobé.
Visite de Kishiwaka
1er repas japonais dans la cantine municipale (1000 yens, soit
8 euros) partagé avec nos hôtes (pour eux repas sans
pain) sous la banderole de bienvenue.
Après le repas, un discours traduit par M. Kawasaki nous
apprend que cette commune participe à la politique de ne
pas accueillir de bateaux de guerre chargés d’armement
nucléaire. A noter que Osaka a été détruite
entièrement par des bombes incendiaires en mars 1945. L’importance
de l’article 9 de la constitution japonaise nous est rappelé
avec ses 3 principes de base :
– Ne pas produire d’armement nucléaire,
– Ne pas en posséder,
– Ne pas en autoriser l’entrée au japon.
Il rappelle qu’en 1956, les parlementaires ont voté trois autres principes : transparence, contrôle civil, autonomie.
Une délégation motivée !
Ensuite les pacifistes japonais nous posent à leur tour
des questions, notamment sur nos motivations à venir à
Hiroshima.
Un d’entre nous, professeur d’Histoire dit l’importance
attachée dans l’enseignement aux guerres avec une difficulté
à développer la culture de Paix. Pour lui (et pour
tous les pacifistes) prévenir des nouveaux Hiroshimas est
inséparable de la culture de Paix.
Réponse aussi émouvante d’une autre pacifiste
: les souffrance endurées par les peulples ont été
telles que la solidarité fraternelle est la seule voie pour
ne plus retomber dans ces impasses et revivre ces horribles tragédies.
Des images tournée par des journalistes japonais (toujours
interdites) en France et vue en Bulgarie, à l’âge
de 13 ans, la poursuivent toujours.
Quelques échanges de petits cadeaux terminent agréablement
la rencontre.
Visite du Musée des fêtes traditionnelles, Daï
Jiri
A noter que le matin, au sortir de l’aéroport nous
avions pu à titre exceptionnel (les musées sont fermés
le lundi) visiter le Musée des fêtes traditionnelles
: de lourds chars en bois sculpté avec150 lanternes tirés
par de jeunes gens, à travers toute la ville le 14-15 septembre
de chaque année.
Un concert de très grosses cigales nous accompagnent dans la visite du château de la ville, tout blanc, en forme de pagode où sont exposés armures, épées, masques de samouraïs.
Nous reprenons l’autobus en direction de Kyoto en passant par Osaka : énorme conurbation où s’enchevêtrent autour du port, grumes de bois flottés, cargos et ferries, raffineries et réserves de pétrole, silos, cimenteries, fer de récupération et où passent des autoroutes sur 5 étages !
Visite du château d’Osaka
Un arrêt d’une heure nous fait visiter le château d’Osaka : tout blanc, gouttières vertes et aux coins des sculptures dorées, des douves enserrées dans les murs de lave. Peu d’oiseaux, quelques canards seulement. De l’autre côté, des passages d’avion presque en continu, des grattes-ciel de verre sur la route de Kyoto, l’arrière pays avec les Alpes japonaises qui se profilent. L’urbanisation est vraiment très dense bordées par les chaînes abruptes et sombres.
Arrivée à Kyoto
A Kyoto, de grandes artères aux grands immeubles. Fatigués, nous arrivons à l’Hotel Hearton Kyoto. Toutefois, nous prenons notre repas dans un petit restaurant traditionnel : table carrée posées sur des fosses, hôtesses en kimono. Nous accédons sans chaussures et nous émettons de nombreuses hypothèses sur ce que nous mangeons : menu uniquement en japonais.
Michèle Tripon


