carnet de bord du 4 mai

 

 

 

 

Délégation française à New York pour la révision du Traité de non prolifération

 

 

 

 

 

Carnet de bord de la délégation du 4 mai 2005

 

 

 

 

 

Réunion journalière : 8h à 8h50

La réunion doit se terminer impérativement à 8H50 car de 9h à 10h il y a un rendez-vous avec la Nouvelle Zélande qui rencontre les ONG.

Etablissement du programme de la journée.

Nous avons l’intention d’aller voir la remise des pétitions (5000 signatures) amenées par les Hibakushas. Nous aurions aimé filmer ce moment exceptionnel et émouvant.

Dans le même esprit nous devions aller voir les maires déposer les 1000 délibérations des conseils municipaux qu’ils ont apporté mais cela n’a pas pu se dérouler ainsi.

Séance plénière ( Barhein, Grèce, vénézuela, Brésil, Saint Siège, Caricom, Iles du Pacifique, Arabie saoudite, Guatemala ) :

Nous sommes allés en séance plénière, dans la grande salle des assemblées générales. Nous avons écouté les interventions :

•  Du Royaume de Barhein  : il dénonce l’arrogance d’Israël, seul détenteur au Moyen Orient de l’arme nucléaire hors du TNP.

•  Grèce  : intervention sur la possession sur l’Iran de centrale nucléaire et rappelle les 3 piliers du TNP.

•  Hongrie  : elle insiste sur le caractère universel du Traité TNP, du rôle essentiel de l’AIEA et le rôle irremplaçable du TICEN.

•  Vénézuela  : parle aussi au nom de la Bolivie. Rappelle que 1945 a été le tournant de l’Histoire mondiale et le génocide d’Hiroshima a interpellé la conscience mondiale pour la préservation de l’espèce humaine. Pour lui, si des efforts à l’horizontale ont été faits, pas assez d’efforts à la verticale. Les USA font la sourde oreille auprès des peuples. Depuis le 8 décembre 2002, la nouvelle stratégie des USA avec l’attitude offensive de guerre préventive se font au détriment de la paix. Pour lui, la seule possibilité est l’élimination totale, mais le souci est aussi les 50 ans d’accumulation des déchets nucléaires et leur transport par bateau : il fait une proposition d’abordage et de contrôle pour la sécurité de tous les pays concernés. Il reste contre les essais, contre l’utilisation d’uranium appauvri mais pour l’utilisation civile qui permet l’amélioration des conditions de vie de l’humanité. Le Vénézuela se félicite d’appartenir à une zone non nucléaire et soutient les mêmes points sur le Moyen Orient.

•  Le Brésil  : Le secrétaire permanent intervient car l’ambassadeur est président cette année. Il insiste sur la nature complémentaire des mesures prises par le TNP, à appliquer sans restriction. Il dit le droit inaliénable de chacun à l’énergie d’une façon pacifique mais pas d’excuse pour la possession à l’infini d’armes nucléaires. Il rappelle qu’il a désarmé et qu’il appartient à une zone dénucléarisée. C’est un exemple pour la promotion de cette action. « Zone exemplaire ». Il se dit pour l’universalisation du TICEN.

•  Saint Siège  : le Saint Siège a signé le TNP en 1971 mais n’est pas membre de l’ONU. Il engage vivement les états à respecter ce traité et dit que la dissuasion n’a été qu’une étape : si on ne va pas plus loin, cela amènera le développement d’autres armes. Respecter ce traité en renforçant la crédibilité.

•  Représentante des Caricom par un personne des Bahamas. Caricom : Caraïbes ( y compris Guadeloupe et Martinique). L’article IV doit être impérativement appliqué par les 5 puissances nucléaires, depuis 5 ans les progrès sont faibles. Satisfaction d’être dans une zone de désarmement, il remercie le Mexique d’avoir organisé la Conférence où ils étaient présents. Inquiétude durant le transport par bateau des déchets : c’est une crainte et une préoccupation des Caricom. Réaffirme son adhésion à l’énergie civile maîtrisée pour besoins pacifiques.

•  Le président du forum des Iles du Pacifique fait part de sa déception du peu de progrès depuis 5 ans. En 1985 : création d’une 2 ème zone d’essais par une puissance coloniale. Il fait appel aux USA pour ratifier le protocole du Traité. Il rappelle avec satisfaction l’extension des zones dénucléarisées : antarctique, Traité de Bangkok pour l’Asie du sud est, statuts de la Mongolie… Il pose aussi le problème du transport des matières radio actives. Ils ont reçu l’assurance par les états de sécurité mais craignent un jour un accident nucléaire qui mettrait en jeu toute leur économie liée principalement au tourisme.

•  Royaume d’Arabie saoudite  : intervention du directeur du désarmement. En 1974, l’Arabie saoudite a proposé à Genève une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen Orient. L’obstacle principal est la détention par Israël de l’arme nucléaire, qui constitue une menace sérieuse pour la Paix et la sécurité internationale.

•  Le Guatemala intervient en dernier avant la fin de l’assemblée.

Nous rejoignons notre « QG » à la cafétéria : les ordinateurs chauffent à blanc, il règne une grande activité. Pierre est dans tous ses états, il court à l’hôtel pour les pétitions et il s’agit de les laisser en bonnes mains…

13h00 : nous nous rendons à la conférence de David Krieger : Faire revivre le désarmement en régime de non prolifération. Nous prenons un bain de langue anglo saxonne mais devant la difficulté et d’écoute et de compréhension, nous abandonnons au bout de 45 minutes. Décidément il faut envisager un stage de langue américaine auprès du Mouvement de la Paix : après tout, il est Mouvement d’éducation populaire !!!

Nous cherchons à entrer en salle E (la salle des ONG) mais nous sommes refoulés faute de place…

Nous nous tournons alors vers les différentes expos et passons un moment fort intéressant avec des Hibakushas, les représentants de l’AILA, nous cherchons à décrypter les fonctions des différents appareils de mesure et de contrôle de matériel nucléaire. Très intéressant.

Plénière : Tunisie, Yémen, Belgique, Nyamar

Nous nous retrouvons dans la grande salle à écouter de nouveau quelques intervenants : Tunisie, Belgique en français (que c’est reposant !) Et le Yémen :

•  Tunisie  : réaffirme que le TNP est la clé de voûte du désarmement. Réitère la nécessité d’un contrôle strict et efficace par l’article VI, souligne que la majorité des peuples du monde a renoncé aux armes nucléaires, aspire à l’augmentation de zones dénucléarisées et rappelle le problème d’Israël.

•  Yémen  : se réjouit de l’extension des zones dénucléarisées et souhaite leur extension au Moyen Orient. Dit qu’Israël doit renoncer à ses armes puisque c’est le seul état en dehors du système.

•  Belgique  : dit ses craintes et attire l’attention sur le trafic parallèle des armes nucléaires et enjoint de prendre des mesures pour ce problème grave qui compromet l’application du TNP. Les essais nucléaires sont toujours en vigueur. Soulève le problème de la Corée du nord.

•  Nyamar  : salue les pays adhérents aux zones dénucléarisées et souhaite la promotion et l’extension des interventions de l’AIEA.

 

 

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