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La situation se dégrade encore en Irak. Depuis le dimanche 4 avril, les affrontements auraient fait plus de 300 victimes. Des foyers de révolte s’allument un peu partout, tandis que les forces de la coalition répliquent à l’arme lourde. Pour la sécurité des Irakiens, pour la paix du monde, cette situation alarme les organisations signataires de l’appel « Non à la guerre en Irak, Oui à un monde de justice, de paix et de démocratie ».
Un terrible scénario se dessine, celui que craignaient ceux qui, à juste titre, ont refusé de soutenir la guerre : loin d’ouvrir une nouvelle ère propice au développement et à la démocratie, la guerre et l’occupation engendrent violences et divisions. Aujourd’hui, l’embrasement menace.
Pour sauver des vies, pour l’avenir de l’Irak et de la région, il faut apaiser les tensions.
L’annonce du retrait des troupes de la coalition et de la fin de l’occupation sont plus que jamais nécessaires. Les Irakiens doivent retrouver au plus vite leur souveraineté.
Nous demandons aux autorités françaises et européennes d’agir par tous les moyens et jusqu’au Conseil de Sécurité pour apaiser les tensions, en finir avec l’occupation, et venir en aide aux populations.
Une délégation représentant les organisations qui se sont mobilisées depuis l’automne 2002 contre la guerre en Irak se rendra à l’Ambassade des Etats-Unis et au Ministère des affaires étrangères le vendredi 9 avril. Elle sera composée des organisations suivantes : Parti Socialiste, Parti Communiste, la Ligue Communiste Révolutionnaire, la Ligue des Droits de l’Homme, le Mouvement de la Paix et Les Verts.
Paris, le 8 avril 2004
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