Le changement brutal de doctrine militaire imposée par Jacques Chirac constitue un acte dangereux pour la sécurité du monde

Alors que la France acceptait jusqu’alors le principe de non-première frappe, principe de la dissuasion nucléaire, Jacques Chirac, P résident de la République, vient d’annoncer – sans consultation du parlement et sans aucune raison urgente – que la France pourrait recourir à des frappes nucléaires ciblées en cas d’attaques ou même à titre préventif .

 

En annonçant brutalement ce changement fondamental dans la doctrine militaire française, il s’inscrit dans une stratégie agressive. C’est très grave ! Penser à utiliser la bombe atomique est synonyme de disparition à court terme de vie sur la planète.

L’attitude du P résident de la République est dangereuse. Elle résonne comme un appel à développer l’arme nucléaire et constitue une véritable déclaration de guerre. Elle donne à notre pays un statut de cible prioritaire, menaçant ainsi aussi bien les populations civiles des pays visés que la population française.

Elle cache cependant mal la difficulté dans laquelle se trouve la France au plan international en n’appliquant pas le Traité de Non-Prolifération  nucléaire (entré en vigueur en 1970 mais seulement signé par la France en 1992).

 

Pour justifier les nouveaux programmes d’armement nucléaire, inutile s militairement, socialement coûteux, diplomatiquement suicidaires et illégaux au regard de l’article 6 du TNP, Jacques Chirac s’invente de nouveaux ennemis.  Son argumentation épouse celle de Georges W Bush pour justifier son intervention en Irak.

 

Les conditions de la sécurité aujourd’hui doivent faire l’objet d’un large débat public. Des traités internationaux existent dont l’application permet de prévenir la prolifération des armes nucléaires. L’urgence est à leur application.

 

Les mobilisations de ces 3 dernières années sur les questions de Paix, de Sécurité et de Désarmement montrent une nouvelle disponibilité de l’opinion publique à cet égard. La mémoire des victimes d’Hiroshima et Nagasaki mais aussi celle des essais nucléaires français nous amène à interpeller les opinions, les gouvernements et les institutions pour que la priorité des priorités soit l’élimination des armes nucléaires. Il n’y a pas plus urgent pour réduire les dépenses militaires qui engloutissent plus de 1000 milliards de dollars des richesses mondiales et handicapent gravement le développement humain.

 

Saint Ouen le 20 janvier 2006

 

 

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