Par la résolution 1701 du conseil de sécurité adoptée hier soir, la communauté internationale appelle enfin à un cessez-le feu au Liban. C’est un résultat concret de la mobilisation des opinions publiques qui le réclament depuis plusieurs semaines. Même si comme Kofi Anan le secrétaire général de l’ONU nous pouvons regretter que cette résolution n’ait pas vu le jour plus tôt, elle constitue un premier pas important et incontournable. Il s’agit de mettre en uvre cette résolution qui « lance un appel en faveur d’une cessation totale des hostilités fondées, en particulier, sur la cessation immédiate par le Hezbollah de toutes les attaques et la cessation immédiate par Israël de toutes les offensives militaires ;». Ainsi, Israël doit quitter le Liban L’autorisation de porter de 2000 actuellement à 15000 hommes les effectifs de la FINUL doit permettre de sécuriser la région et d’apporter l’aide humanitaire si urgente pour mettre un terme aux souffrances des populations libanaises, palestiniennes et israéliennes. Bien qu’aucune date ne soit mentionnée, le terme immédiat est sans ambiguïté. D’autant qu’il est demandé « au secrétaire général de rendre compte dans une semaine au plus tard, de l’application de la présente résolution ;» En soulignant « qu’il importe et qu’il est nécessaire d’instaurer une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient, sur la base de toutes les résolutions pertinentes, y compris les résolutions 242 (1967), 338 (1973) et 1515 (2003) », le conseil de sécurité réaffirme la nécessité de s’engager dans un processus de construction de la Paix. Les exigences d’une conférence internationale pour la Paix au Proche-Orient et la création d’un état palestinien viable aux côtés d’Israël dans les frontières de 1967, s’en trouvent renforcées. Le Mouvement de la Paix demande au président de la République de s’appuyer sur la voix des milliers de personnes qui manifestent et se rassemblent un peu partout dans le pays ce samedi 12 août pour que la France pèse de tout son poids pour surmonter tous les obstacles à la Paix, notamment ceux venant des Etats-Unis. La résolution 1701 montre que c’est possible. Il s’agit de tout mettre en uvre pour l’appliquer. Pour cela la poursuite de la mobilisation citoyenne pour la Paix demeure essentielle et doit s’amplifier. Le Mouvement de la Paix entend s’y employer.
Saint-Ouen, le 12 août 2006
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