Deux cent personnes environ ont participé ce samedi 23 janvier à un rassemblement devant la mairie de Brest, exigeant que la France signe et ratifie le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires; Traité adopté en 2017 par l’Assemblée Générale de l’ONU et désormais entré en vigueur après sa ratification par 51 Etats.
C’était une initiative du Collectif Finistère pour l’Interdiction des Armes Nucléaires qui regroupe associations, syndicats et organisations politiques (dont le Mouvement de la paix).
Après la prise de parole rappelant les enjeux du Traité, le cortège animé par une fanfare est descendu jusqu’à la préfecture maritime, siège de la marine nationale à Brest.
Un article du Télégramme :
À Brest, des centaines de manifestants contre la prolifération des armes nucléaires
Publié le 23 janvier 2021 – Thierry Dilasser
Quelques centaines de personnes se sont mobilisées,samedi, place de la Liberté à Brest, pour que la France signe le traité d’interdiction des armes nucléaires, qui vient d’entrer en vigueur.
Mobilisation à Brest, le 23 janvier, pour que la France signe le traité d’interdiction des armes nucléaires.
En 2017, l’Assemblée générale de l’ONU votait le traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN), avec l’appui de 122 pays (81 signataires, et 51 l’ayant ratifié). Après le bannissement des armes biologiques et chimiques, l’entrée en vigueur du TIAN, ce 22 janvier, « constitue un fantastique espoir pour prohiber les armes de destruction massive », annoncent les membres du Collectif pour l’interdiction des armes nucléaires (CIAN) du Finistère (qui regroupe une dizaine d’associations et d’organisations syndicales ou politiques). « Mais les pays possédant l’arme nucléaire (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Israël, Pakistan, Inde et Israël) freinent des quatre fers pour que le TIAN ne soit pas mis en œuvre », dénonce Rolland de Penanros, de l’Université européenne de la paix, membre du collectif.
« L’entrée en vigueur du TIAN doit désormais conduire la France à faire le choix de le signer et de le ratifier. Paris devrait être à l’initiative sur le plan international afin d’établir un processus de sortie », estime quant à elle la fédération du Finistère du Parti communiste français (PCF), autre membre du CIAN 29. Seuls trois pays de l’Union européenne ont signé le traité de l’ONU (Malte, Irlande, Autriche).
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