A la demande (relayée par Inès, directrice du siège du Mouvement de la Paix) du journaliste Jérôme Sandlarz qui anime des atelier en centre aéré à St Ouen sur les thémes de la paix, du racisme et du handicap, six jeunes se sont rendus à la Maison de la Paix pour une rencontre d’une heure et demi avec Claude Ruelland autour du film “L’Oiseau Bonheur” conçu par Miho Cibot-Shimma et réalisé par le réalisateur japonais de film d’animation Seiji Arihara.
Après avoir fait connaissance avec ses jeunes interlocuteurs, Claude a déclaré : “L’activité que nous allons vivre ensemble cet après-midi puis l’après-midi du mercredi 6 décembre, a pour but de vous faire découvrir un morceau de l’histoire et de la culture japonaise. C’est un film d’animation japonais, l’Oiseau Bonheur, qui vous permettra de découvrir un événement historique fondateur pour le Japon moderne et pour tous les peuples de la planète.
Dans ce film, Tomoko, une fillette de 12 ans, se rend au Musée de la Paix d’Hiroshima pour préparer, à la demande de son professeur, un exposé sur l’événement terrible qui s’est produit dans cette ville le 6 août 1945. Assise au pied de la statue de Sadako, dans le parc de la paix, elle fait un origami (un pliage en papier), la grue japonaise, qui, soudain se met à scintiller puis s’envole pour redonner vie à Sadako dans un éclat de lumière. Celle-ci raconte alors son histoire…
A l’issue de la projection du film (qui dure 28 mn), le dialogue s’est engagé, géré par Jérôme avec la préoccupation de donner la parole aux jeunes pour qu’ils expriment leur ressenti et posent à Claude des questions sur l’événement lui-même (les effets de la bombe atomique sur Hiroshima, mais aussi qui a lancé la bombe et pourquoi) comme sur certaines séquences du film qui leur semblaient obscures. Ils ont aussi voulu savoir si c’était une histoire vraie. Pour appuyer sa réponse affirmative concernat Sadako, Claude leur a montré le livre “Les oiseaux reviennent à Hiroshima” qui raconte l’histoire vraie de Sadako. Il leur a répondu aussi que Tomoko était un personnage imaginaire (qui pourrait être n’importe quelle fillette d’aujourd’hui) et qu’on pouvait interpréter le film en considérant qu’il relate un rêve de Tomoko alors qu’elle est assise en face du monument de Sadako. Rêve d’abord ludique de s’en faire une amie en la réveillant par la magie de l’origami “grue japonaise”, mais rêve qui tourne ensuite au cauchemar dans la séquence du Dôme, séquence de 10 mn qui révèle ce qu’il s’est passé à Hiroshima le 6 août 1945 et, aussi, qu’il y a encore plein de bombes atomiques dans le monde. A nouveau grâce à la magie d’un nouvel origami “grue
japonaise”, le rêve redevient positif en exprimant son rêve de parcourir le monde avec son amie Sadako pour faire savoir au monde entier ce qu’il s’est passè à Hiroshima et inviter tous les peuples à se mobiliser pour écarter la menace des arsenaux nucléaires sur le monde.
Enfin, deux affiches sont dévoilées dont les textes sont :
1. L’appel des enfants d’Hiroshima : “Ce sont nos cris, ce sont nos prières, pour construire la paix dans le monde”
2. Le souhait exprimé par Sadako au début de la séquence du Dôme : “Si c’était possible, j’aimerais bien voyager dans le monde entier pour faire savoir ce qu’il s’est passé à Hiroshima. C’est mon rêve.”
Claude a alors invité les jeunes à imaginer les initiatives qu’ils pourraient prendre dans leurs environnements (familial, scolaire, centre aéré, …) pour prendre le relais de l’appel des enfants d’Hiroshima (suite dans l’enregistrement du journaliste).


