L’Humanité du 2 mai 2025 – Tribune
Par Roland Nivet, co-animateur du comité de Rennes et porte-parole national du Mouvement de la Paix.
Partout en France et dans le monde les travailleuses et les travailleurs manifestent pour le droit au bonheur, pour le droit de vivre heureux et en paix avec soi-même, sa famille, avec les autres et avec la planète, pour le droit de vivre décemment de son travail, pour les 32 heures hebdomadaire, pour un travail épanouissant, pour le respect des droits des travailleurs et la pleine réalisation de leurs droits économiques et sociaux, pour pouvoir bénéficier d’une retraite décente d’un logement pas trop cher, de la gratuité des soins et de la médecine et de l’éducation, pour une fin de vie digne.
En 2025 le 1er mai voisine avec le 80e anniversaire de la libération des camps de déportation nazis. Le 8 mai c’est la victoire sur le fascisme et le nazisme, mais c’est aussi, depuis le 30 avril, le cinquantième anniversaire de la réunification du Vietnam et un pas vers la fin des guerres et des souffrances coloniales subies par ce peuple et une nouvelle étape après le calvaire vécu. Le 8 mai c’est la victoire sur le nazisme mais c’est aussi le moment de rappeler les violences infligées aux peuples colonisés en Indochine, en Afrique. Comme en Algérie avec les massacres de Sétif le 8 mai 1945 qui ont précédé ceux de Madagascar quelques mois plus tard.
En ce mois de mai 2025 nous devons prendre appui sur ces différentes commémorations pour dire combien tous les travailleurs partout dans le monde ont des intérêts communs à savoir la justice, les libertés et la paix. La paix c’est la convergence de nos aspirations et la possibilité de les réaliser, la guerre c’est toujours un échec, la mort et la fin des droits.
Le 1er mai nous revendiquons le droit au travail, le droit à des salaires décents, à des retraites heureuses, à des jeunesses radieuses et non des jeunesses qui vivent dans la galère.
Le 1er mai c’est aussi notre volonté de vivre ensemble dans le respect des différences, le droit de vivre avec une information libérée du cadenas des dominations étatiques ou financières, c’est l’égalité entre les hommes des femmes, c’est le droit de ne pas voir le fruit de son travail confisqué, détourné vers des augmentations insensées des budgets militaires, vers une économie de guerre incluant pour un certain nombre de pays une nouvelle course aux armements nucléaires qui pourtant sont illégaux, coûteux, dangereux et immoraux.
Oui à la paix, à la justice, à l’amitié entre les travailleurs et les peuples du monde entier ! Ce 1er mai 2025 est le point de départ de nouvelles luttes avec un nouveau rendez-vous le 16 mai pour la journée internationale du vivre ensemble en paix.
En ce 1er mai 2025 et à travers le souvenir des souffrances passées nous avons aussi la possibilité et la capacité de faire monter la prise de conscience dans notre pays et dans le monde qu’aucun droit, aucune aspiration des travailleurs n’est possible sans la paix, et d’unir nos luttes en conséquence.
C’est le moment d’unir nos luttes pour les besoins sociaux, pour de nouveaux droits pour la lutte contre les idéologies de droite et d’extrême droite, les idéologies fascisantes, racistes, xénophobes et nationalistes. C’est le moment de faire vivre et se développer les principes et valeurs de la charte des Nations unies dont nous fêtons cette année le 80e anniversaire.
Pour son avenir en France et dans le monde nous n’avons d’autre chemin que la paix et la justice comme le déclarait déjà l’organisation internationale du travail L’OIT dans son préambule en 1919 « attendu qu’une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale ».
Mais la justice implique un cessez-le-feu dans tous les conflits et la réalisation du droit la paix pour tous les peuples victimes des guerres aujourd’hui que ce soit en Ukraine, au Moyen-Orient en Afrique ou ailleurs.


