Nelson Rolihlahla Mandela, né prince du peuple Madiba le 18 juillet 1918, avait un prénom traditionnel prédestiné : « celui qui créé des problèmes ».
Pourtant, il sera l’homme des solutions. Partisan de la non-violence, s’inspirant par exemple de Gandhi lorsqu’il lance, comme l’ANC lui en a confié la mission, une grande campagne de désobéissance civile en juin 1952.
Convaincu comme les autres dirigeants de l’ANC qu’ils ont épuisé tous les moyens de la lutte non-violente contre l’apartheid, il élabore un plan de passage progressif à la lutte armée, il préconise, avant d’en arriver à la guérilla, au terrorisme et à la révolution ouverte, de commencer par le sabotage des cibles militaro-industrielles qui «n’entraîne aucune perte en vie humaine et ménage les meilleures chances aux relations interraciales».
C’est ce document qui le fera condamner avec six de ses sept co-accusés, à la prison à perpétuité en 1964. La lutte ne cesse pas pour autant, que ce soit dans le bagne où Nelson Mandela parvient à se tenir informé des événements et à transmettre par écrit ses analyses politiques au dehors, continuant à alimenter l’ANC de ses opinions. Ses idées se diffusent à l’extérieur, où la lutte contre l’apartheid s’intensifie, que ce soit en Afrique du Sud ou au-delà des frontières. La solidarité citoyenne s’amplifie et s’organise à travers le monde, aboutissant peu à peu à un boycott massif du régime raciste.
Devenu symbole de l’oppression raciale, Nelson Mandela est libéré sans condition le 11 février 1990 par Frederik De Klerk, devenu Président d’Afrique du Sud en septembre 1989. Ensemble, les deux hommes avanceront, accélérant les choses, permettant un rapide dépôt des armes, de part et d’autre. Le 30 juin 1991 le gouvernement annonce officiellement la fin de l’apartheid, et ils organisent ensemble la négociation d’une Constitution de transition. Le 15 octobre 1993, les deux hommes reçoivent conjointement le Prix Nobel de la Paix, et le 10
mai 1994, Nelson Mandela devient le premier Président noir d’Afrique du Sud, a l’issue du premier vote réellement démocratique basé sur le principe « un homme une voix ».
Celui que Desmond Tutu (Prix Nobel de la Paix 1984) qualifiait d’ « icône mondiale de la réconciliation » a également œuvré à la paix hors des frontières d’Afrique du Sud. Il a par exemple œuvré à l’achèvement de l’accord de paix inter-burundais en août 2000, ou dénoncé le fait que les Etats-Unis « portent le chaos dans les affaires internationales […] s’appropriant le droit » contre l’ONU, à l’exemple de la guerre en Irak se préparant l’année suivante, malgré l’opposition des peuples du monde. Il dénonçait également les actes des puissances occidentales, qui se font concurrence entre elles et ne cessent d’alimenter le conflit israélo-palestinien et d’en retarder toute solution, au lieu de favoriser la recherche d’une paix construite dans l’intérêt commun des peuples concernés.
Celui qui considérait que « l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde » nous laisse en héritage la conscience que l’égalité entre êtres humains ne peut réellement se gagner dans la violence, sous quelque forme que soit cette dernière, et le témoignage que même sans prendre les armes, il est possible de déplacer des montagnes, à condition que notre cause soit celle de l’universalité, de l’intérêt général, de la justice sociale, de la paix, et que les êtres humains, en conscience, s’entraident pour avancer dans cette direction. A nous d’en être dignes et de continuer ces combats émancipateurs d’humanité.
Le Mouvement de la Paix
Saint-Ouen, le 6 décembre 2013
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