En 2023, le Mouvement de la Paix via ses communiqués du 9 avril et du 5 mai 2023, alertait déjà, en condamnant notamment les menaces et actes d’intimidations contre la LDH et la Libre Pensée, sur « la situation alarmante pour la démocratie » dans notre pays.
Ainsi via son communiqué du 9 avril 2023, le Mouvement de la Paix s’est opposé aux « menaces à peine voilées du ministre de l’Intérieur » à l’encontre de la LDH en rappelant que « La culture de la paix et de la non-violence qui constitue un [de ses] fondements et [de ses] objectifs […] appelle à favoriser la participation démocratique, l’écoute, dans tous les secteurs de la société et dans les relations entre le pouvoir et la société. »
De même, via son communiqué du 5 mai 2023, le Mouvement de la Paix a exprimé sa solidarité fraternelle à la Fédération Nationale de la Libre Pensée (FNLP) dont la librairie régulièrement taguée a fait objet d’actes de vandalisme suite au « rassemblement agressif de l’extrême-droite » à proximité de ses locaux le 16 avril à l’appel du site « Boulevard Voltaire ».
C’est pourquoi, au nom de ses principes pacifistes, non-violents et humanistes, le Mouvement de la Paix condamne aujourd’hui fermement la tentative d’agression par des individus vêtus en noir, tous masqués, qui a eu lieu le jeudi 18 janvier devant les locaux du Parti Ouvrier Indépendant, « organisation démocratique, reconnue légalement, qui agit sans masque et s’exprime en toute clarté en particulier dans son journal Informations ouvrières. » (Cf. Le communiqué du POI du 19 janvier 2024). Cette agression avait pour objectif d’empêcher le débat organisé par la France Insoumise dans ces locaux, avec comme orateur Jean-Luc Mélenchon, le groupe d’individus masqués ayant brandi des drapeaux israéliens de soutien à Netanyahou et obstrué le passage vers l’entrée en hurlant « Hamas terroristes, LFI complice », « Israël vivra, Israël vaincra ».
Cette énième dérive antidémocratique s’est produite dans un contexte où les agressions de groupuscules d’extrême droite se multiplient à l’encontre d’organisations, de militants, d’enseignants par le réseau « Parents vigilants », de responsables syndicaux et en particulier de la CGT, de responsables du NPA, du POI, de députés LFI… avec pour seul objectif d’interdire par la peur toute critique et opposition à la politique du gouvernement Macron au niveau national tout comme international. Et de pousser la société française vers une polarisation violente rendant impossible tout débat public et menaçant les valeurs mêmes de la République : liberté, égalité, fraternité.
Le Mouvement de la Paix a quant à lui clairement exprimé sa position, qu’il ne cesse de rappeler depuis son communiqué du 9 octobre dernier, de condamnation des attaques du Hamas contre les populations civiles israéliennes tout comme de condamnation sans équivoque des bombardements meurtriers des Palestiniens à Gaza en appelant à un Cessez-le-Feu immédiat et au respect du droit international.
C’est donc le principe même d’empêchement d’expression démocratique dans sa diversité et sa pluralité, indispensable à « la réalisation et au maintien de la paix et de la sécurité » que le Mouvement de la Paix condamne de nouveau en invitant tout un chacun à se ressaisir de cette citation apocryphe attribuée à Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai […] pour que vous ayez le droit de le dire »
Le Mouvement de la Paix
Le 6 février 2024